Agriculture - Opcalia devient le collecteur de la filière avicole

Les partenaires sociaux ont
trouvé un accord pour désigner
Opcalia comme Opca de la filière
avicole. “C'est une revendication
que nous portions depuis
plusieurs années, nous n'avions
plus d'Opca de branche depuis
les années 80 et les entreprises
adhéraient aux organismes
interprofessionnels", explique
Didier Pieux, secrétaire fédéral
de la FGTA-FO ^{[ 1 ]}[La Fédération générale des
travailleurs de l'agriculture, de l'alimentation,
des tabacs et des services
annexes->www.fgtafo.fr]. “Ce sont les
difficultés des salariés licenciés
par Doux en 2012 − dont
à peine 10 % avaient retrouvé
un CDI en novembre 2013 − qui
ont mis en évidence que le nonaccès
à la formation était un
frein à leur employabilité. Nous
avons opté pour Opcalia car il y
a des passerelles avec Opcalim ^{[ 2 ]}[Opca de l'industrie alimentaire, de
la coopération agricole et de l'alimentation
en détail->www.opcalim.org],
indique-t-il. Par ailleurs, certains
certificats de qualification professionnelle
(CQP) de l'industrie
charcutière proposent des compétences
transversales à celles
de notre secteur",

Priorités d'actions
dans la branche

Le choix s'est porté sur Opcalia
également car une majorité
d'entreprises du secteur était
déjà adhérente à cet Opca. Dans
l'attente des décrets d'application
de la nouvelle loi sur des
points concrets comme le compte
personnel de formation, le CPF, il
s'agit d'un simple accord de désignation.
Au mois de juin prochain,
ou tout au moins quand tous les
décrets d'application de la loi du
5 mars 2014 seront publiés, les
partenaires sociaux se reverront
pour élaborer très concrètement
des priorités d'actions dans la
branche. “Les besoins de formation
sur les basiques comme
la lecture, l'écriture sont très
importants. Au-delà, nous devons
élaborer une vraie stratégie à
l'échelle de la branche", poursuit
Didier Pieux.

Les partenaires sociaux pourront
définir une stratégie précise de
branche et notamment prévoir
des priorités en matière de formation,
ce qui était impossible
quand les entreprises adhéraient
de manière éparse à des
Opca différents. “Nous pourrons
participer aux réflexions autour
de la charte des entreprises du
secteur de l'agroalimentaire qui
met l'accent sur les formations
à destination des salariés les
moins qualifiés. Nous bénéficierons
aussi des études d'Observia,
l'Observatoire des métiers
de l'industrie alimentaire. Nous
pourrons également financer
des actions d'harmonisation et
d'adaptation des CQP à notre
secteur", explique Didier Pieux.
Des perspectives tout aussi heureuses
pour les salariés que les
directions d'entreprise, dans un
contexte où depuis les années
90 cette filière voit sa production
baisser annuellement de
2,3 % (source Institut national
de recherche agronomique), en
raison d'une concurrence accrue
intra et extra européenne. Car
l'élaboration d'une politique
de formation à l'échelle de la
branche permettra d'augmenter
les compétences des employés
et garantira leur adaptation à
l'indispensable modernisation
des outils de production.