Pour rendre imputables les modules de e-formation

Par - Le 15 avril 2014.

À l'occasion de l'atelier dédié
à la structuration de la filière
numérique dans la formation, le
19 mars au salon du e-learning,
l'Afinef (Association française
des industriels du numérique de
l'éducation et de la formation)
est revenue sur les 25 propositions
formulées en 2013 à l'occasion
de ses premières assises,
et sur le bilan de sa première
année d'activité. Plusieurs de
ses propositions concernent les
mécanismes de financement des
formations par les organismes
collecteurs.

Tout d'abord : rendre imputables
sur les budgets de formation les
modules de e-formation délivrés
sans l'intervention d'un formateur.
Deuxièmement : prévoir un remboursement
forfaitaire prenant
en compte la durée du module de
formation, soit pour une durée de
sept heures par exemple, garantir
une prise en charge de sept
heures. Autre revendication :
développer des mécanismes de
financement d'aide automatique,
d'avance remboursable et d'aide
automatique. “Nous sommes une
jeune association et nous n'avons
pas eu le poids pour nous faire
entendre dans les discussions
entourant la nouvelle loi, mais ces
mesures sont importantes pour
le développement de la filière.
En France la e-formation représente
7 % des budgets formation
des entreprises, contre 25 % en
Allemagne ou 50 % aux États-
Unis", explique Hervé Borredon,
le président de l'Afinef, créée le
18 octobre 2012 et qui compte une
quarantaine de membres.

L'année 2013 a été charnière pour
la jeune structure qui a organisé
ses premières assises, s'est
structurée en cinq commissions
dont l'une est dédiée à la formation
professionnelle, tandis que
les autres concernent les Mooc
(massive open online courses),
ces cours collectifs en ligne, ou
le secteur de la formation initiale.
“C'était une année de structuration,
nous avons recruté un
secrétaire général qui devrait accompagner
cette montée en puissance.
Cette année, nous mettons
l'accent sur le recrutement de
membres, nous espérons doubler
le nombre de nos adhérents. C'est
indispensable pour peser dans les
débats et permettre le développement
d'une vraie filière française
de e-formation, notamment dans
le secteur de la formation professionnelle
qui ne représente que
10 % de nos effectifs", explique
Hervé Borredon.