"Besoins en main d'oeuvre" - La formation, outil préféré des recruteurs

Par - Le 01 mai 2014.

87 400 projets de recrutement
exprimés. Pour la 13e année consécutive,
l'enquête “Besoins en maind'oeuvre",
réalisée par le Crédoc
− Centre de recherche pour l'étude
et l'observation des conditions de
vie − à l'initiative de Pôle emploi,
s'attache à mesurer et à analyser
les intentions de recrutement des
employeurs pour l'année à venir. Et
elles progressent, de 5,3 % par rapport
à 2013, année qui avait connu
une quasi-stagnation (+ 0,3 %).

Les recrutements
“difficiles"


Cependant, cette hausse s'observe
surtout dans l'emploi saisonnier.
Les plus recherchés sont les “viticulteurs,
arboriculteurs salariés, cueilleurs",
les “ouvriers non qualifiés de
l'emballage et manutentionnaires"
et les “professionnels de l'animation
socioculturelle"... Aucune profession
hautement qualifiée ne figure parmi
les 15 métiers les plus recherchés.
En recul de 5 points par rapport à
2013, les recrutements jugés “difficiles"
représentent tout de même
encore plus d'un tiers des projets
exprimés. En tête des raisons invoquées
: les candidats au profil inadéquat
(manque d'expérience, de
diplôme, de motivation) dans 78 %
des cas, et la pénurie de candidats
dans 71 %.

La solution “formation"

Comme en 2013, la formation apparaît
comme la première des solutions
envisagées pour résoudre ces
difficultés. Un peu plus de 60 %
des recruteurs indiquent préférer
former des candidats venus de
l'extérieur, taux qui monte à 71 %
parmi les recruteurs ayant à faire
face à un déficit d'image. En revanche,
la montée en compétences
des salariés déjà présents dans
l'entreprise n'entraîne l'adhésion
que d'un peu plus d'un tiers des
employeurs.

Quelles “nouvelles
compétences" ?


Parmi le quart des établissements
évoquant un besoin de “nouvelles
compétences", les “nouvelles technologies"
restent, comme en 2013,
en tête des besoins exprimés (57 %).
En revanche, le “développement
durable" est à la baisse. Dans tous
les cas, les entreprises citent en dernière
place le recrutement comme
solution pour faire face au besoin
de nouvelles compétences... C'est la
formation du personnel qui est privilégiée,
en interne à 64 %, en externe
à 61 %.

Preuve de la difficulté des travaux
prospectifs sur lesquels reposent
en partie la constitution des futures
listes de formation éligibles au
compte personnel de formation, la
plupart des projets de recrutement
exprimés le sont à six mois : “Audelà,
ils perdent en visibilité."