Enquête Centre inffo - Les entreprises préfèrent les formations au “coeur de métier"

Les responsables formation
misent en priorité sur des formations
courtes pour leurs salariés. C'est
l'une des conclusions de l'enquête ^{[ 1 ]}169 personnes en charge de la formation
ont répondu au questionnaire du 5 mai
au 10 juin. Complété par 19 entretiens
qualitatifs. à consulter sur www.pratiques-de-la-formation.fr. L'enquête reste en ligne,
à l'adresse http://inffo.fr/enqueteachat2014 conduite par Centre Inffo sur les tendances
2014 en matière d'achat de
formation en entreprise, présentée à
l'occasion d'une journée d'actualité
organisée le 17 juin dernier. Sandrine
Baslé, consultante à Qualiview, a
indiqué dans sa présentation que
87 % des répondants mettaient en
place des formations de moins de
21 heures.

Recrudescence de
formations dites “flash"

Le premier volet de l'enquête analyse
les intentions de formation
pour l'année en cours. Plus de 53 %
affirment leur volonté de développer
l'alternance en recrutant des apprentis
ou des personnes sous contrat
de professionnalisation. En outre,
97 % des actions de formation se déroulent
sur le temps de travail. “Les
stagiaires ont une appétence pour la
formation mais ne sont pas toujours
disponibles. D'où la recrudescence
de formations dites « flash »", explique
la consultante.

Le choix du “certifiant"

En ce qui concerne la politique
d'achat, les entreprises continuent
de se tourner prioritairement vers le
renforcement du coeur de métier. Elles
sont désireuses de s'en servir pour développer
les compétences métiers de
leurs salariés. 88 % des répondants y
recourent pour faire monter en puissance
la technicité de l'entreprise. De
plus, les entreprises font le choix du
certifiant, avec 57,4 % d'entre elles
qui répondent avoir acheté des formations
certifiantes pour leurs salariés.
On y trouve, par exemple, des
habilitations techniques obligatoires,
ou encore des certificats de qualification
professionnelle au niveau des
branches.

Le présentiel toujours
prédominant

Les résultats de l'enquête permettent
également de dresser un portrait
des actions en formation en 2014.
Sandrine Baslé remarque que le
présentiel a toujours la cote. Si les
nouvelles méthodes, telle que la formation
ouverte et à distance, intéressent,
leur émergence reste marginale.
“C'est un moment d'échanges
et de partage entre les stagiaires.
Ils ont leurs habitudes et beaucoup
ne souhaitent pas se retrouver à travailler
seuls devant un ordinateur."
L'accompagnement type conseil
connaît également une montée en
puissance. Plus de 85 % des entreprises
achètent ces services. “Il y a
une volonté de trouver la formation la
plus adaptée et, par là même, d'optimiser
l'investissement formation. Les
entreprises se détournent des formations
catalogue, pour trouver une
offre parfaitement adaptée."

Les formations repérées
par les “pairs"
En ce qui concerne le choix des prestataires,
89,9 % des entreprises privilégient
la consultation gré à gré et
66 % utilisent l'appel d'offres fermé.
“L'intérêt des appels d'offres n'est pas
négligeable. Il permet de s'ouvrir à
d'autres prestataires, de mieux négocier
la prestation et d'optimiser l'identification
des besoins."
Pour le repérage, les entreprises
font confiance à leurs pairs.
Recommandation et réseaux professionnels
sont privilégiés. L'expertise
de l'organisme de formation est également
très appréciée. L'entreprise
recherche efficacité et adaptation.
76 % relèvent comme essentiel dans
leur choix le critère de la spécialisation
dans le domaine ou secteur
d'activité. Enfin, les entreprises ne
sont pas fermées, au contraire, à l'internalisation.
39 % des répondantes
déclarent envisager d'internaliser une
partie de la formation. Les raisons
évoquées : financières, bien sûr, mais
pas seulement. Les responsables
formation voient là une occasion de
mieux répondre aux besoins, d'optimiser
la gestion des compétences et
de gagner en autonomie.