Comment les Franciliens recourent-ils aux dispositifs d'accès à l'emploi ?

Par - Le 01 juillet 2014.

Saviez-vous que l'Île-de-France
avait “consommé" plus d'un
quart des contrats de professionnalisation
signés en France
en 2012 ? Vous doutiez-vous que
la très grande majorité de ces
contrats, que d'aucuns pensent
formatés pour les demandeurs
d'emploi de plus de 26 ans, ont
en réalité été signés par des
jeunes ? Connaissez-vous le poids
des demandeurs d'emploi de la
première région de France, avant
comme après la réforme territoriale,
dans les entrées en formation
hors contrat de sécurisation
professionnelle ? La réponse à
toutes ces questions et à bien
d'autres se trouve dans l'édition
2014 des chiffres-clés de la
Région Île-de-France.

“Apporter une aide
à l'action"


Publiée par le Service études,
statistiques et évaluation de
la Direccte [ 1 ]Direction régionale des entreprises,
de la concurrence, de la consommation,
du travail et de l'emploi.
, l'étude fournit un
portrait statistique détaillé de
l'activité francilienne. Issus du
chapitre consacré aux politiques
de l'emploi, les chiffres précités
ne sont qu'un aperçu des nombreuses
données compilées pour,
dixit Laurent Vilboeuf, directeur
de la Direccte Île-de-France,
“apporter une aide à l'action".
Pourquoi les actions de formation
préalables au recrutement ontelles
reculé de 19,2 % entre 2011
et 2012 ? Pourquoi 12,5 % de
moins pour les entrées en formation
des demandeurs d'emploi par
la voie de la validation des acquis
de l'expérience… ? Si le choix de
se limiter aux chiffres ne permet
pas toujours de comprendre, au
moins les décideurs trouveront-ils
dans ces données de quoi appuyer
leur réflexion sur des faits.

Employeurs
d'apprentis


À quels niveaux le contrat de
professionnalisation a-t-il profité
sur la période 2012-2013 ?
Majoritairement aux niveaux
IV [ 2 ]Bac. (36 %), mais aussi aux V, V
bis et VI[ 3 ] V : CAP ou BEP ou sorties
de deuxième cycle général et
technologique avant l'année terminale.
V bis et VI : sorties en cours de 1er cycle
de l'enseignement secondaire ou
abandons en cours de CAP ou BEP avant
l'année terminale (source : Insee)
. (22 %), surtout si l'on
réside en Seine-et-Marne (34 %)
et beaucoup moins si l'on ressort
des Hauts-de-Seine (13 %).
Évidemment, la sociologie des départements
a tout à voir, ainsi que
le montre le focus sur les niveaux
I et II [ 4 ]I et II : sorties avec un diplôme de
niveau supérieur à bac + 2 : licence,
maîtrise, master, DEA, DESS, doctorat,
diplôme de grande école (source :
Insee).
(22 %), qui inverse la situation
: 13 % en Seine-et-Marne,
contre 34 % dans les Hauts-de-
Seine. À noter qu'une ventilation
similaire est observable en matière
de contrat d'apprentissage.
Quel que soit le département, les
chiffres-clés de la Direccte permettent
aussi de constater que les
principaux employeurs d'apprentis
se retrouvent aux deux extrêmes :
entreprises de moins de 5 salariés
(22 %) et entreprises de 250 salariés
et plus (26 %).

Les Missions locales
franciliennes


Futur opérateur national du
conseil en évolution professionnelle
(CEP), la branche francilienne
des Missions locales a
suivi, à quasi parité hommesfemmes,
près de 210 000 jeunes
en 2012. Parmi lesquels une
majorité de niveaux IV (bac) et V
(CAP). On peut aussi noter que la
part des moins de 26 ans tombe à
21 % dans les structures d'insertion
par l'activité économique, à
quasi égalité avec les seniors de
plus de 50 ans (19 %). Pour les
17 % de sorties positives observées
en SIAE, 11 % sont liés à
une entrée en formation.

Notes   [ + ]

1. Direction régionale des entreprises,
de la concurrence, de la consommation,
du travail et de l'emploi.
2. Bac.
3. V : CAP ou BEP ou sorties
de deuxième cycle général et
technologique avant l'année terminale.
V bis et VI : sorties en cours de 1er cycle
de l'enseignement secondaire ou
abandons en cours de CAP ou BEP avant
l'année terminale (source : Insee)
4. I et II : sorties avec un diplôme de
niveau supérieur à bac + 2 : licence,
maîtrise, master, DEA, DESS, doctorat,
diplôme de grande école (source :
Insee).