Rapport Chérèque - Valoriser les compétences acquises dans le cadre du service civique

Par - Le 01 septembre 2014.

Dans son rapport sur l'avenir du
service civique, remis récemment à
Najat Vallaud-Belkacem, ministre des
Droits des femmes et de la Jeunesse,
François Chérèque, président de
l'Agence du service civique, préconise
de “mieux reconnaître les compétences
acquises par les volontaires
pendant leur service civique en les
inscrivant dans le « passeport formation
» et en mobilisant les fonds de
la formation professionnelle initiale
comme continue (Opca ou Régions)".

Missions d'intérêt
général


En effet, considère l'ancien secrétaire
général de la CFDT dans son
rapport, “le service civique constitue
aussi pour les jeunes un temps d'acquisition
de savoir-être et de savoirfaire,
par le cadre qui leur est donné,
par la capacité d'initiative dont ils
doivent faire preuve, par les missions
qu'ils remplissent et l'accompagnement
dont ils bénéficient pour
les mener à bien". Le service civique
permet à des jeunes de 16 à 25 ans
d'effectuer une mission d'intérêt
général sur six à douze mois (auprès
des personnes âgées, des sans abris,
etc.), indemnisée environ 570 euros
nets par mois. Les compétences acquises
“sont appelées à figurer dans
le socle de compétences" (défini par
la loi du 5 mars 2014 sur la formation
professionnelle). À l'issue de la
période, précise François Chérèque,
“ces compétences pourraient se
trouver valorisées par leur inscription
dans le passeport de formation
de chaque ancien volontaire devenu
salarié". Cette mesure entraînerait
aussi une reconnaissance progressive
du service civique par les employeurs.

100 millions d'euros
sur trois ans


Par ailleurs, l'État va débloquer des
crédits de 100 millions d'euros sur
trois ans (2015-2017) pour développer
ce dispositif, a annoncé le
11 juillet Najat Vallaud-Belkacem.
Cette somme ne devrait néanmoins
pas suffire pour atteindre les objectifs
de développement fixés par le
président de la République, François
Hollande, soit 100 000 jeunes en
service civique courant 2017, contre
33 700 en 2013.

De son côté, François Chérèque
estime que pour atteindre l'objectif
présidentiel, il devra à l'échéance
2017 “tripler son budget, qui est de
140 millions en 2014".