Le pla "100 000 formations d'urgence" permet à 60% des demandeurs d'emploi de trouver du travail

60 % des demandeurs d'emploi ayant bénéficié du plan “100 000 formations d'urgence" ont renoué avec l'emploi.

Lancé en 2014 à l'issue de la troisième conférence sociale du Palais d'Iéna, le grand plan “100 000 formations d'urgence" vient de faire l'objet d'un premier bilan par la direction des statistiques, des études et de l'évaluation de Pôle Emploi. A l'arrivée, près de 57% des demandeurs d'emploi qui ont bénéficié de ce programme ont renoué avec l'emploi

Au “plan 30 000" de 2013 a succédé le “plan 100 000" l'année suivante. L'objectif : mobiliser Pôle Emploi, les Opca, les conseils régionaux et les différents acteurs de la formation (parmi lesquels, l'Afpa) pour identifier et cibler un certain nombre d'emplois vacants et former des demandeurs d'emploi susceptibles de les occuper. Une opération particulièrement massive puisque, l'année de son déploiement, 26,5% des entrées en formation l'ont été à ce titre. Des formations essentiellement (58%) axées sur des dispositifs individuels et personnalisés (POE individuelle, aide individuelle à la formation, action de formation préalable au recrutement, etc.), mais aussi plus courtes, tant en durée qu'en volume d'heures, que les formations lambda. Ainsi, 34% des formations assurées ont duré moins d'un mois. En moyenne : ce sont 324 heures de cours qui ont été dispensées aux bénéficiaires du dispositif contre 629 heures pour les autres. Au total, 114 500 demandeurs d'emploi se sont vus intégrés dans ce programme d'urgence.

Et la méthode semble avoir payé, selon les statistiques de Pôle Emploi puisqu'à l'issue du programme, six mois après la fin de leur formation, 56,9% des demandeurs d'emploi en ayant bénéficié étaient encore dans l'emploi. Un emploi durable pour près de 3 chômeurs sur 4 (78,2%) et en conformité avec la formation suivie à 59,5%. Interrogés, les anciens bénéficiaires de ce plan d'urgence avouent, à une très large majorité (83,8%) en être satisfaits.

Dès leur sortie de formation, 29% d'entre eux se sont retrouvés directement dans l'emploi. Les secteurs les plus concernés ont été le transport et la logistique qui rassemblent, à eux deux, près d'un cinquième de l'effectif. Derrière, on trouve le commerce, la vente et la grande distribution (14,7%), l'industrie (11,1%), l'hôtellerie (9%), le BTP (8%), la sécurité et le gardiennage (6,1%). Lanternes rouges, en revanche, l'art et le façonnage d'art (0,8%) et les professions du spectacle (0,4%).

Pour 44,6% des personnes interrogées, l'objectif de la formation était essentiellement la reconversion professionnelle. Et pour la majeure partie des sondés (59,5%), les formations suivies ont été jugées “absolument déterminantes" dans leur retour à l'emploi.