70% des salariés sont prêts à évoluer dans les deux ans (Baromètre Avenir Actifs)

La mobilité professionnelle s'impose aujourd'hui dans le parcours des salariés français. Selon le premier baromètre réalisé à l'échelle nationale par Avenir Actifs, 70 % d'entre eux l'envisagent dans les deux prochaines années. Leurs motivations répondent à de nouveaux enjeux.

Par - Le 23 octobre 2024.

Dans un monde en pleine transformation, la mobilité professionnelle devient la norme dans une carrière. C'est ce que confirme la première enquête réalisée au niveau national par Avenir Actifs, le réseau du service public « Mon conseil en évolution professionnelle » (Mon CEP). Près de sept salariés sur 10 (69 %) envisagent ainsi de faire évoluer leur trajectoire dans les deux prochaines années. Et plus d'un tiers en ont la certitude. Dans un contexte d'instabilité économique et géopolitique, leurs motivations se recentrent sur l'amélioration de leur salaire (61 %).

Les salariés en quête de sécurité

Cette préoccupation revient donc en force dans les critères de choix des salariés en cours de mobilité. 94 % d'entre eux le considèrent comme « déterminant ou important » dans leur souhait d'évoluer professionnellement. Pour autant, les actifs restent toujours en attente de flexibilité et d'un meilleur équilibre vie professionnelle et vie personnelle (20 %). Cette quête de sécurité se traduit également dans les pistes privilégiées par les salariés. Dans ces périodes perturbées, 65 % se tournent ainsi davantage vers une mobilité interne au sein de leur entreprise et 60 % souhaitent travailler dans le même secteur d'activité.

IA et transition écologique, facteurs de changement

La percée spectaculaire de l'IA générative bouleverse le rapport des actifs au travail. 29 % des salariés interrogés identifient cette technologie comme un facteur important de transformation de leur métier. Une proportion en forte augmentation par rapport à 2023 lors de l'enquête portant sur un nombre plus restreint de régions. Cette prise de conscience est plus aigüe en Ile-de-France où se concentrent les grandes entreprises et leurs sièges sociaux. Dans une moindre mesure, la transition écologique est également perçue comme un élément transformateur pour 17 % des répondants. Ce sentiment est plus prégnant dans certaines régions comme en Nouvelle-Aquitaine ou dans les Pays de la Loire, pionnières en matière de développement durable.

Les offres de service du CEP encore mal connues

En mal de reconnaissance depuis sa création en 2018, le service public du CEP a restructuré son organisation autour d'une marque nationale unique « Avenir Actifs » et dynamisé sa communication. Résultat, sa notoriété s'améliore nettement. En 2024, 43 % des salariés identifient bien le CEP dans le paysage du service public. Mais il reste du chemin à faire, notamment pour faire connaître aux bénéficiaires l'ensemble de l'offre de services. Si près de 50 % des personnes interrogées savent qu'elles peuvent ainsi bénéficier d'un accompagnement pour se former, seuls 20 % d'entre elles ont intégré ce service dans l'élaboration de leur projet plus large de mobilité et dans leurs échanges avec leur employeur.