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Les Geeks du bâtiment, dispositif d'insertion sociale et professionnelle initié en 2020 par l'association Impala Avenir, pose ses valises dans le Calvados à Hérouville-Saint-Clair. « Nous apportons l'ingénierie de projet, pédagogique et financière sur lesquelles s'appuie un organisme de formation localement [ici l'Afpa] », éclaire Christophe Mahais, directeur du développement chez Impala. « La méthodologie est simple : nous sommes en relation avec les bailleurs sociaux dans le cadre des programmes de rénovation urbaine. Les entreprises qui y interviennent ont très souvent des besoins en main-d'œuvre peu qualifiée. Nous identifions ces besoins et approchons les acteurs de l'emploi pour ensuite proposer le dispositif. »

A Hérouville-Saint-Clair, les douze apprenants rénoveront l'ancien local municipal « La maison d'la bécane. » Le parcours s'effectue en 400h dont trois semaines de stage en entreprise, avec une attestation de compétences au bout du chemin.

83 % de sorties positives

 « Nous ne sommes pas magiciens. Nous ne formerons pas d'électriciens ou plombiers en si peu de temps. Par contre, des aide-électriciens, aide-plombiers ou aide-plaquistes, oui. Certains de nos apprenants vont poursuivre leur montée en compétences par un titre professionnel, un retour en CAP ou un Bac pro. D'autres, plus âgés, avec des situations plus précaires financièrement ou avec des responsabilités familiales vont se tourner vers l'emploi. On va les retrouver sur les métiers de manœuvre dans les chantiers du second œuvre », schématise Christophe Mahais. Les Geeks du bâtiment affichent 83% de sorties positives (emploi ou formation).

Former dans les quartiers prioritaires de la ville

La subtilité des Geeks du bâtiment tient à son public cible éloigné de l'emploi et/ou du monde de la formation, peu ou pas diplômé, vivant dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV). Un ratio de 60 % de moins de 25 ans, et 40 % de bénéficiaires du RSA et/ou 25-30 ans, s'est stabilisé dans les rangs du dispositif. Autre particularité : les plateaux techniques sont situés dans au cœur des QPV. « En formant dans ces quartiers, les freins liés à mobilité sont levés », se réjouit Stéphane Nicolle, directeur général du GEIQ-BTP Normandie (groupement d'employeurs pour l'insertion et la qualification). Sa structure est associée à la démarche.

Suivi post-parcours

A l'issue de la formation, les apprenants souhaitant continuer dans cette voie signent un contrat avec le GEIQ Normandie. « Nous fonctionnons un peu comme une société de travail temporaire. Nous sommes l'employeur pendant toute la durée du contrat et nous plaçons dans les entreprises. La différence par rapport à l'intérim, c'est que le GEIQ va recruter spécifiquement sur des contrats d'alternance, que ce soit des contrats de professionnalisation ou des contrats d'apprentissage », informe Stéphane Nicolle. Quant aux candidats n'ayant pas eu le coup de foudre pour les métiers du bâtiment, et pour éviter les ruptures « sèches », d'autres propositions peuvent leur être formulées par les partenaires mobilisés : services de l'emploi, centres de formation, etc.