Savoir-agir
Pratique de l'anglais en milieu professionnel : les compétences à développer
Certains salariés ont résidé plusieurs mois à l'étranger pendant leurs études et ont ainsi acquis un très bon niveau de langue. Mais c'est loin d'être le cas pour tous. La formation leur permet de dépasser leur anglais scolaire pour aller vers un anglais professionnel…
Par Mireille Broussous - Le 08 novembre 2024.
L'école puis les études supérieures donnent généralement de bonnes bases en anglais. Mais il existe une grande différence entre cette langue scolaire et l'anglais professionnel qui, dans certaines entreprises, est utilisé régulièrement entre collègues ou avec les clients.
> Anglais professionnel vs anglais scolaire
“Ce que l'on apprend à l'école ne correspond pas à ce qui est recherché par les entreprises", confirme Karim Mahroug, business development executive (responsable du développement des affaires) de Learnlight, une entreprise de formation spécialisée dans l'apprentissage de l'anglais, lors d'un webinaire organisé par Edflex France, “L'anglais scolaire ne suffit pas". Le niveau acquis ne suffit pas à être efficace professionnellement. Pour de multiples raisons : le vocabulaire professionnel n'est pas suffisamment connu, l'oreille n'est pas préparée à capter des accents parfois très différents, la conversation quotidienne – celle de la machine à café – n'est pas fluide, etc.
> Combler le “gap"
Difficile de confier des missions possédant une dimension internationale à des salariés qui maîtrisent mal la langue du commerce mondialisé. Ils peineront à faire des présentations en anglais à des clients internes ou externes – ou passeront un temps fou à les préparer. Les imprécisions dans l'expression peuvent conduire à des incompréhensions dommageables. Pour que son anglais devienne opérationnel, il faut que le collaborateur se concentre sur le vocabulaire professionnel autour des ressources humaines s'il travaille dans ce domaine, autour du commerce s'il est commercial, etc. Il s'agit d'acquérir le vocabulaire spécifique au poste occupé. Parallèlement, il doit acquérir des compétences transverses : savoir rédiger un mail, un appel d'offres, lire un rapport, prendre la parole en public, etc.
> Formation à la carte
“Ceci implique que les parcours de e-learning soient très personnalisés", souligne Stéphanie Beaufort, content partnerships director (responsable des partenariats de contenus) chez Edflex. Un questionnaire de besoins est soumis aux salariés, le niveau d'expertise professionnelle est également pris en compte. Par ailleurs, “il est important qu'un même formateur suive l'apprenant sur un temps long afin d'évaluer ses avancées et ses lacunes", explique Karim Mahroug. Les formats d'apprentissage sont bien sûr liés à la disponibilité de la personne. Lecture d'articles, quizz, test, micro-learning peuvent être adoptés. “Des cours de conversation avec des apprenants du monde entier permettent de travailler à l'oral des thématiques diverses avec des accents différents", résume enfin Karim Mahroug.