Gehfa - appel à communications pour la journée d'études “Formations et médiations numériques en direction d'adultes : quelles évolutions depuis les années 1980 ?"

Appel à communications pour la journée d'études “Formations et médiations numériques en direction d'adultes : quelles évolutions depuis les années 1980 ?"

Le Gehfa - Groupe d'étude Histoire de la formation des adultes organise une journée d'études consacrée à l'histoire des formations non formelles et non professionnalisantes aux usages de l'informatique et du numérique proposées en France à des publics adultes, des années 1980 à nos jours.

Elle se tiendra le mardi 14 janvier 2025

Ligue de l'enseignement - 3 rue Juliette Récamier - Paris 7e

Propositions de communications : consignes et calendrier

Les propositions de communication, d'environ 3 000 à 4 000 signes, devront comporter un titre et des indications sur la (ou les) action(s) présentée(s), la démarche adoptée, la période considérée ainsi que, lorsqu'il y a lieu, quelques publications de référence.

Elles seront adressées par mail à :

Viviane Glikman (viviane.g1@free.fr) et Yolande Maury (yolande.maury@noos.fr)

Elles devront fournir les informations suivantes sur l'auteur (ou les auteurs) de ces propositions : institution de rattachement et statut, mail, téléphone.

Date limite d'envoi des propositions (pour soumission au comité scientifique) : 20 septembre 2024

Retour d'évaluation des propositions : 30 octobre 2024

Envoi de la version complète des propositions acceptées : 15 décembre 2024

 Comité d'organisation

• Catherine Arnaud
• Claude Debon
• Christiane Etévé
• Paul Fayolle
• Viviane Glikman
• Françoise F. Laot
• Emmanuel de Lescure
• Corinne Lespessailles
• Mado Maillebouis
• Yolande Maury

Comité scientifique

• Emmanuelle Annoot, PR en sciences de l'éducation et de la formation, Cirnef, Université de Rouen Normandie
• Georges-Louis Baron, PR émérite en sciences de l'éducation, EDA, Université Paris-Descartes
• Isabelle Collet, PR à la section des sciences de l'éducation, G-Rire, Université de Genève
• Viviane Glikman, MCF en sciences de l'éducation, Gehfa
• Pascal Laborderie, PR en sciences de l'information et de la communication, Cerep, Université de Reims Champagne-Ardenne, Gehfa
• Françoise F. Laot, PR en sciences de l'éducation, Experice, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, Gehfa
• Emmanuel de Lescure, MCF en sciences de l'éducation, Cerlis, Université Paris Cité, Gehfa
• Mônica Macedo-Rouet, PR en psychologie, Paragraphe, CY Cergy Paris Université
• Yolande Maury, MCF en sciences de l'information et de la communication, Université de Lille, Gehfa
• Pascal Plantard, PR en sciences de l'éducation, Cread et GIS M@rsouin, Université Rennes 2
• Emmanuel Porte, chargé d'études et de recherche, Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (Injep)

Avec le soutien de la Ligue de l'Enseignement.

“Formations et médiations numériques en direction d'adultes : quelles évolutions depuis les années 1980 ?"

Depuis l'apparition des ordinateurs personnels, à la fin des années 1970, le problème s'est posé de leur utilisation par les personnes qui découvraient ce nouvel outil et n'avaient pas appris à s'en servir. Se sont ainsi mis en place au début des années 1980, indépendamment des enseignements préparant aux métiers de l'informatique, des formations visant à initier le grand public à cette nouvelle technologie et s'adressant à tous ses usagers potentiels, quels que soient leur âge (jeunes et moins jeunes), leur genre (femmes et hommes) ou leur niveau d'études antérieur.

Après la fondation en 1981 d'un éphémère “Centre mondial informatique et ressource humaine" (dissous en 1986), le plan Informatique pour tous (IPT) a été lancé en 1985 dans une volonté de contribuer à la modernisation du pays en favorisant l'“informatisation de la société".

Assorti de l'implantation dans les établissements scolaires de micro-ordinateurs dédiés à initier à l'informatique élèves et enseignants, mais auxquels pouvaient aussi accéder des publics extrascolaires, le plan IPT prévoyait également d'“ouvrir l'outil informatique [...] à tous les citoyens dans un cadre contractuel négocié avec les collectivités locales ou les associations".

Bien que des facteurs politiques aient conduit à l'interruption de ce plan, se développent dès lors peu à peu, dans diverses instances, des formations destinées à permettre à tout un chacun d'acquérir, sans visée professionnelle, des connaissances et compétences relatives à l'informatique, puis plus largement au numérique dans ses différents aspects.

Si, au départ, certaines de ces formations ont abordé des apprentissages relevant de la logique informatique (langages et programmation), les contenus se sont assez rapidement déplacés vers la familiarisation des participant·es avec la bureautique (prise en main des outils, traitements de textes, tableurs, gestionnaires comptables...). Les usages des ordinateurs croissant au rythme des nouvelles fonctionnalités numériques et de la digitalisation accélérée des entreprises et de la société, les formations s'attachent, à partir des années 2000, à l'appropriation des diverses activités liées à ces usages : accès au web et aux réseaux, recherche sur Internet, échanges et production en ligne, réalisation de sites, fabrication numérique et autres activités créatives...

Les outils se sont en effet diversifiés au fil du temps avec de nouveaux dispositifs et de nouvelles machines (smartphones, outils de simulation, mallettes de diagnostic, imprimantes 3D, découpeuses vinyle...). D'autres orientations concernent la robotique, le prototypage, etc. De nouveaux usages ont émergé, impliquant des apprentissages spécifiques comme la participation éclairée et critique aux réseaux sociaux ou l'emploi raisonné de Chat GPT. Désormais désignées par le terme de “médiation numérique", ces actions consistent “à accompagner des publics variés vers l'autonomie, dans les usages quotidiens des technologies, services et médias numériques" et nécessitent le recours à une animation professionnelle ou bénévole.