Savoir-agir
Digital Learning Manager : un métier qui prend de la hauteur
Les Digital Learning Manager (DLM) se voient toujours confier des missions très diverses. Mais cette profession prend de la hauteur la compétence de chef de projet passant au premier plan. Elle bénéficie d'ailleurs d'une meilleure reconnaissance financière, indique l'Etude 2024 réalisée par Learn Assembly Qui sont les digital learning managers ?
Par Mireille Broussous - Le 18 juillet 2024.
Depuis l'enquête 2021 de Learn Assembly sur le métier de DLM, une constante perdure : il est le couteau suisse de la formation. Néanmoins, une tâche prend de l'ampleur : la gestion de projet. 93 % des DLM s'y consacrent contre 84 % en 2021. En revanche, les DLM sont moins sollicités pour la conception pédagogique (78 % en 2024 contre 89 % en 2021) ainsi que la création et réalisation de ressources pédagogiques (69 % contre 85 % en 2021). La veille est de plus en plus nécessaire pour rester au top dans son métier et fait désormais partie des cinq principales missions de ces professionnels. Et pour cause, la boite à outils du DLM ne cesse de s'étoffer allant des LMS aux outils de classe virtuelle, de création graphique, d'animation synchrone, de production audiovisuelle ou de conception de modules e-learning. Rien que ça !
Meilleure reconnaissance du métier
La majorité des DLM, 76 % exactement, bénéficie d'un CDI, 6 % d'entre eux disposent d'un CDD et 8 % restent indépendants. Ils et elles – car elles représentent 63 % de la profession comme en 2021 - travaillent dans des structures très variées : organismes de formation (18 %), grandes entreprises (21 %), PME (13 %), etc. Leur rémunération s'est améliorée entre 2021 et 2024. En effet, ils sont moins nombreux à toucher moins de 35 000 euros bruts annuels et plus nombreux (environ 18 % en 2024) à percevoir entre 36 000 et 40 000 euros. La proportion de ceux qui reçoivent entre 41 000 et 45 000 euros reste stable (autour de 12 %) tandis que celle percevant entre 46 et 50 000 euros a été multipliée par deux (passant de 9 % à 18 %). Une augmentation de salaire liée à l'ancienneté dans les postes, un léger vieillissement de ces professionnels – ils ont majoritairement entre 36 et 40 ans contre 31 et 35 ans en 2021 - et une expertise recherchée par les entreprises.
Une profession qui surfe sur les technologies nouvelles
L'intelligence artificielle – et son corolaire l'adaptive learning - est certainement la technologie sur laquelle ces professionnels devront le plus compter dans les années à venir. Le secteur a déjà intégré l'IA à ses solutions (aide pour concevoir des quizz, assistance dans la conception pédagogique…) et de nouvelles applications ne tarderont pas à se développer permettant une personnalisation plus grande des apprentissages, l'automatisation de certaines tâches, etc. Mais d'autres techniques se développeront encore comme la gamification et le social learning. D'ailleurs les DLM doivent déjà développer une nouvelle compétence : le learning community management.