Dans la quadrilogie d'un parcours de VAE, le jury est, avec le candidat, l'accompagnateur (AAP) et le certificateur, l'un des acteurs clef du dispositif. Sans jury professionnel, point de VAE ! C'est aussi l'une des questions à laquelle la Réforme récente s'est attelée !
Mobilisé par le certificateur qui porte le titre ou le diplôme, le jury professionnel est le collège qui apprécie l'expérience affichée par le candidat, qui évalue la réalité des compétences effectivement détenues, et qui s'assure par conséquent que le candidat dispose bien des compétences nécessaires au service des exigences du diplôme visé.
« Recruté » en fonction de sa compétence, le jury se doit également d'être impartial. Généralement composé de professionnels ou d'enseignants du métier exercé par le candidat, il réunit une somme de connaissances et d'expériences qui le rendent légitime à tenir une discussion de « professionnel à professionnel » avec celui-ci. N'ayant jamais eu de relation avec lui, le jury est aussi imperméable à toute influence au moment de réaliser son évaluation.
Beaucoup de candidats à la VAE projettent une image erronée des membres d'un jury professionnel, retenant le premier mot et oubliant le second. Dans la grande majorité des cas pourtant, les membres du jury sont bienveillants, sans toutefois être complaisants. Leur objectif est bien la réussite du candidat, sous réserve que celui-ci dispose réellement des compétences le rendant éligible à l'obtention du diplôme. C'est la raison pour laquelle ces mêmes candidats changent souvent radicalement de perception une fois l'épreuve passée.
Le jury professionnel constitue aujourd'hui une ressource rare. Son « sourcing » et les délais, toujours plus longs, de son intervention ont conduit le législateur à prescrire au certificateur un « sursis » de 3 mois maximum pour le mobiliser, une fois le dépôt d'apports de preuves du candidat effectif. Sacrée gageure si l'on considère l'objectif des 100.000 VAE annuelles ambitionnées par l'État à l'horizon 2027 !
