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“Data Dock" impulse une démarche qualité ambitieuse

“Data Dock" – la base de données référençant les organismes de formation qui déclarent répondre aux six critères de qualité prévus par le décret du 30 juin 2015 – sera accessible au 1er janvier. Un service en ligne permettra d'accompagner les organismes de formation pour leur référencement.

Par - Le 01 décembre 2016.

La base de données “Data Dock" prépare activement sa mise en ligne. “Nous lançons aujourd'hui une campagne de communication, avec un site internet dédié. Une vidéo est déjà accessible et nous allons créer une lettre d'information", a expliqué Marc Picquette, le coordinateur du projet et directeur général d'Opcabaia (banque et assurances), lors d'une matinée d'actualité organisée le 30 novembre par Centre Inffo sur les procédures et indicateurs mis en œuvre par les Opca et Opacif dans le champ de la qualité.

Pour le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels et le Copanef, en charge de la supervision de la conception de Data Dock, c'est l'un des chantiers les plus importants de 2016 qui s'achève. “Nous sommes dans la dernière ligne droite, nous testons la plateforme des organismes de formation avant son lancement, a indiqué Marc Picquette. Je souligne que pendant six mois nous ne bloquerons pas la prise en charge de ceux qui ne seront pas encore référencés dans cette base de données. En revanche, à partir de juillet cela pourrait être le cas, si aucune démarche n'a été entreprise. Si tout sera prêt au 1er janvier, c'est une étape, pas une fin en soi."

“Une logique de responsabilité sociale"

Effectivement, sur ce point, l'enjeu de la réforme du 5 mars 2014 est bien d'impulser une démarche plus globale. “Au-delà des exigences de contrôle du décret, c'est la question de l'efficience du système sur toute la chaîne, de l'offre au financement, qui est posée. Nous sommes passés d'une logique de dépense à celle de responsabilité sociale. C'est vrai également pour les structures paritaires qui gèrent la formation professionnelle", contextualise Philippe Debruyne, vice-président du Copanef.

Ce qui est à retenir à propos des travaux menés avec l'appui du Copanef, de la DGEFP ou ceux du Cnefop pour identifier les labels et certifications correspondant aux exigences du décret qualité, c'est, pour le directeur général d'Opcabaia, “la dynamique d'ouverture". “Un chantier commun qui associe 19 Opca, c'est inédit. Des Fongecif ont également participé, comme celui d'Île de France, qui nous accompagne depuis 2015. Cela veut dire que nous avons consulté sur les mêmes bases nos conseils d'administration et avec une même méthode", explique Marc Picquette.

Les Opca et Fongecif développent leurs propres actions

En plus de la campagne de communication commune, chaque organisme financeur développe ses propres actions, à l'instar de l'Afdas, l'Opca du secteur de la communication, de la culture et des loisirs. “Nous organisons des réunions d'information sur l'ensemble du territoire. Il faut être présent partout, nous travaillons avec 8 000 organismes de formation, souligne Lise Coatanéa, la responsable Offre et qualité de la formation à l'Afdas. Nous communiquons également sur internet et préparons une rubrique de questions-réponses sur les conditions de référencement, un kit de documents type pour mettre en œuvre concrètement les six critères du décret qualité, avec, par exemple, une feuille d'émargement… Nous envisageons de créer un extranet pour simplifier les démarches administratives, en plus du Data Dock."

Qualifier les actions de formation elles-mêmes

Au Fongecif Île-de-France, la mise en place de Data Dock est l'occasion d'impulser une démarche qualité plus exigeante et globale que ce que prévoit le décret qualité. “Le Data Dock, c'est le service minimal. L'intérêt de cette démarche mutualisée ? Un organisme de formation référencé par un Opca le sera pour tous. Mais nous avons décidé d'aller plus loin et de qualifier également les actions de formation en demandant, par exemple, le taux d'obtention au diplôme ou à la certification visée pour chaque formation", précise Amine Gharbi, le responsable du pôle relations organisme de formation du Fongecif Île-de-France.

Il souhaite également que les actions de formation prévoient des parcours individualisés sur le contenu et la durée. Un titulaire d'un CAP n'aurait pas besoin de suivre l'enseignement général s'il souhaite passer un deuxième CAP. De quoi permettre de passer de 900 à 600 heures prises en charge, et, donc, d'optimiser les politiques de financement.