Conseil en évolution professionnelle régionalisé : France compétences valide la phase de mise en place
Le point d'étape sur la mise en route du CEP régionalisé, réalisé par France compétences le 23 avril, constate un déploiement réussi du service sur le territoire, avec une marque bien identifiée.
Par Mariette Kammerer - Le 29 avril 2020.
“A ce stade c'est un pari réussi", résume Véronique Dessen-Torres, directrice des territoires et partenariats chez France compétences, après le point d'étape effectué le 23 avril en conseil d'administration sur la mise en place du nouveau conseil en évolution professionnelle (CEP), issu de la loi du 5 septembre 2018. “On constate que le service se déploie dans de très bonnes conditions sur le terrain et que les opérateurs s'en sont approprié les exigences". Le CEP est ouvert partout depuis début janvier, sauf en Guyane et à la Réunion, où il a ouvert le 1er mars.
Audit d'initialisation
France Compétences a réalisé un “audit d'initialisation" de mi-janvier à fin février, avec des visites sur sites en région, pour “construire une relation et une réflexion commune avec les opérateurs" et pour vérifier que le CEP était conforme au cahier des charges. Les constats ? Le service est bien engagé. “L'identité unique avec la marque “mon conseil en évolution professionnelle" est un pari gagné et les opérateurs ont lancé de belles campagnes de communication", indique Véronique Dessen-Torres. L'accessibilité, qui était un point très important, est aussi au rendez-vous. “Avec plus de 600 sites d'accueil dans toute la France les opérateurs ont répondu à l'exigence de proximité. Les délais de rendez-vous, qui posaient question à certains endroits, se sont vite améliorés, de même que le fonctionnement du système d'information".
Régulation et partenariats
Concernant la délivrance du service, France compétences constate une bonne appropriation des principes. “Il y a nécessairement des enjeux de régulation inter-opérateurs. Par exemple, pour les cadres et personnes en situation de handicap, l'accès à l'opérateur régional CEP n'est pas fermé : celui-ci doit informer de l'existence d'autres opérateurs spécialisés pour que les actifs fassent un choix éclairé. Cela implique de la régulation, en continu", précise la directrice.
Les partenariats locaux étaient un autre enjeu pour que les consultants CEP puissent identifier la bonne ressource vers laquelle orienter la personne. “Des rencontres ont eu lieu avec le service public régional de l'orientation, les membres du Crefop (Comité régional de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles) les opérateurs de compétences, Transition Pro, les réseaux d'entreprises, les organismes de formation et les partenaires santé-social, pour que le CEP trouve sa place dans l'écosystème local", constate Véronique Dessen-Torres.
Bonne montée en charge
Sur l'aspect quantitatif, le nombre de demandes et d'accompagnements engagés, “il est trop tôt pour donner des chiffres, mais il y a eu une bonne montée en charge jusqu'à mi-mars. Le confinement a ralenti les appels et il y a eu de l'inquiétude chez les opérateurs, mais ça redémarre et ils ont été très réactifs pour poursuivre l'accompagnement à distance“. Et pour demain ? “Le CEP sera un outil très important pour accompagner les transitions professionnelles liées à la crise sanitaire".