Elections régionales : les mesures formation des candidats ligériens
Dans les Pays de la Loire, les programmes des différents candidats aux élections régionales font de la formation un outil de soutien à l'économie locale et d'accompagnement des publics les plus fragiles.
Par Raphaëlle Pienne - Le 02 juin 2021.
Pas moins de huit listes sont candidates au premier tour des élections régionales du 20 juin prochain dans les Pays de la Loire. Les poids lourds de ce scrutin, à l'exception du candidat de la majorité présidentielle François de Rugy, ont commencé à exposer les mesures formation de leurs programmes.
A droite, la formation au service de l'économie
Du côté de la majorité sortante, la candidate Christelle Morançais (union des droites et du centre) veut notamment faire du handicap une grande cause régionale. Elle promet également dans une vidéo de campagne un « plan de bataille des métiers en tension », avec « des moyens importants pour mieux orienter les demandeurs d'emploi vers les secteurs qui recrutent » et ciblant « en particulier les jeunes et les seniors au chômage ». Dans le détail de ses mesures, on note les propositions de mise à disposition de voitures à un euro par jour pour les personnes en réinsertion et la mise en place d'une aide à la reconversion des chefs d'entreprise et auto-entrepreneurs en difficulté.
A l'extrême-droite, le candidat du Rassemblement national, Hervé Juvin, veut faire de la formation un outil de « sécurité professionnelle ». « Nous avons du travail à faire pour les formations du futur sur le recyclage, sur l'économie circulaire, sur la réparation, qui deviennent vite des métiers assez techniques sur lesquels encore peu de formations existent », déclarait notamment celui-ci lors de sa conférence de presse de lancement de campagne.
A gauche, des formations pour la transition écologique et les publics fragiles
Les candidats de gauche aux élections ligériennes ont pour leur part des propositions très concrètes en matière de formation. Matthieu Orphelin (EELV, LFI, Génération-s), dans le cadre d'un « plan de rebond et de sécurité économique » souhaite ainsi notamment « expérimenter un revenu de transition écologique pour les salariés en reconversion » et « créer des “villages de la formation professionnelle" pour des publics fragiles […] dans les centres AFPA disponibles comme à Laval ». Le candidat affiche aussi sa volonté de renforcer l'accès à la formation des auto-entrepreneurs, de développer les formations d'emploi à domicile et de créer un observatoire des métiers de demain.
Guillaume Garot, tête de liste du Parti socialiste soutenu par le Parti communiste et le PRG centre gauche, détaille quant à lui ses mesures formation dans un « plan choc pour l'emploi » présenté le 27 mai. Parmi les propositions phares, son équipe de campagne met en avant la volonté de « créer, d'ici 2027, 50 000 contrats “Nouveau métier/Nouvel emploi" pour soutenir la reconversion professionnelle des salariés » ; ceci en renforçant l'abondement régional du compte personnel de formation (CPF) et en finançant des places de formation orientées en priorité vers des métiers d'avenir (transition écologique, numérique, santé et métiers du lien). On notera également les propositions du candidat de former 50 000 jeunes décrocheurs sur la durée du mandat et d'élargir le dispositif régional « former plutôt que licencier », actuellement existant, « à tous les secteurs restant en sous-activité ou confrontés à des enjeux majeurs de transformation ».