Valérie Debord, vice-présidente de la Région Grand Est, déléguée à l’emploi.
Grand Est : une forte orientation sur les métiers de demain et le sanitaire et social
Une forte accélération dans les domaines du numérique et du sanitaire et social, un fort investissement sur les formations sur mesure… A quelques semaines des élections régionales (20 et 27 juin), Valérie Debord, vice-présidente du Conseil régional de Grand Est, en charge de la formation professionnelle, dresse le bilan des actions de la Région.
Par Coralie Donas - Le 09 juin 2021.
Ces cinq dernières années, l'effort de la Région Grand Est pour accroître le nombre de formations dans le secteur numérique a conduit à l'ouverture de six nouvelles écoles, accessibles sans diplôme. Trois établissements Simplon à Nancy, Strasbourg et Reims, une Ecole 42 à Mulhouse et une Numeric School à Metz. « L'objectif est d'avoir des lieux de formation au plus près des habitants », souligne Valérie Debord, vice-présidente en charge de la formation professionnelle. Le numérique fait partie des 14 contrats d'objectifs territoriaux (COT) signés dans le cadre du contrat de plan régional de développement de la formation et de l'orientation professionnelles (CPRDFOP). Le secteur sanitaire et social constitue également une part importante du plan régional. 811 places de formation d'infirmiers et d'aides-soignants ont été créées à la rentrée 2020. Le Covid a encore renforcé cette orientation sanitaire et le programme du président sortant comporte le projet de former 2 000 infirmiers, 2 000 aides-soignants et 2 000 auxiliaires de vie.
Programme régional de relance
Le plan de relance local, le Business act, a permis de financer un programme spécifique à la région, le parcours d'acquisition des compétences en entreprise (Pace). 2 000 places ont été financées pour des jeunes personnes de 18 à 29 ans, qui effectuent un stage de six mois en entreprise. Les stagiaires sont rémunérés 500 euros par mois et les tuteurs, entre 230 et 350 euros. « Ce qui fonctionne bien, c'est que non seulement le jeune reçoit une aide mensuelle, mais que la mission de tutorat est elle aussi financée. Cela ne pénalise pas les entreprises et valorise leur démarche », souligne Valérie Debord. Le crédit de 148,3 millions d'euros qui vient d'être accordé au Grand Est par l'Union européenne dans le cadre du plan de lutte contre les conséquences du Covid et pour la préparation à la relance (REACT-EU) permettra d'augmenter le nombre de bénéficiaires du Pace.
Formations sur mesure
La Région a signé avec l'Etat le pacte régional d'investissement dans les compétences (Pric) pour la période 2019-2022 pour une enveloppe globale de 674 millions d'euros. 8 450 places supplémentaires pour des personnes éloignées de l'emploi ont été créées au titre du plan de relance en 2021. 40 millions d'euros ont été investis dans le fonds d'intervention pour la formation et l'emploi (FIFE) pour financer des formations sur mesure. « Nous avons aussi beaucoup investi sur l'action de formation en situation de travail, l'Afest », pointe Valérie Debord. Enfin, la Région a intégré à travers les Maisons de la Région et les Missions locales la compétence de l'orientation. « Aujourd'hui, ces études nous permettent de projeter les besoins de formation sur les territoires, d'alimenter les COT, et de faire des démarches prospectives. C'est une bonne aide à la décision », juge Valérie Debord.