Sophie Clamens, déléguée générale de la FNCIBC.
« Mon premier chantier sera de conforter ce qui a été fait » (Sophie Clamens, FNCIBC)
Sophie Clamens s'apprête à succéder à Schany Taix à la fonction de déléguée générale de la Fédération nationale des centres interinstitutionnels de bilan de compétences (FNCIBC). A l'heure de ce passage de relais, tous deux présentent au "Quotidien de la formation" un bilan des actions menées et les nouveaux projets portés par leur réseau.
Par Raphaëlle Pienne - Le 24 mars 2021.
Depuis plus d'un mois, Schany Taix et Sophie Clamens ont entamé un travail de passation. Le premier, délégué général de la FNCIBC depuis fin 2016, prendra la direction de l'APM Association progrès du management) au 2 avril. Sophie Clamens, jusqu'alors directrice du CIBC Agire et vice-présidente de la FNCIBC, le remplacera officiellement à compter du 8 avril.
Un marché du bilan de compétences « dilué »
Schany Taix quitte ses fonctions après une année bien remplie. Dans un contexte de crise sanitaire, le réseau des CIBC s'est notamment vu confier en 2020 une nouvelle mission de délivrance du CEP (conseil en évolution professionnelle) dans huit régions. « Nous avons été au rendez-vous sur cette période […]. Aujourd'hui, nous entrons dans une seconde phase de montée en charge du service. En 2020, environ 50 000 accompagnements CEP en niveau 1 ont été menés. L'idée est d'aller au-delà, car c'est plutôt en deçà de ce qui était prévu », décrit-il.
La réforme de la formation et l'arrivée de l'application CPF (compte personnel de formation) n'ont pas non plus été neutres pour l'activité historique de bilan de compétences des CIBC. « Le marché est beaucoup plus dilué qu'avant, avec la disparition de critères qualité qui créaient de la confiance », constate Schany Taix, qui fustige l'arrivée d'opérateurs de bilan ‘'low cost'' bradant le service. « Cela met en péril la crédibilité de la profession. Nous attendons beaucoup de Qualiopi, mais cela ne sera pas suffisant. L'idée est de proposer une certification, une sorte de label ‘'plus'' qui serait vraiment lié à l'acte métier », explique-t-il.
Une offre de services à étoffer
L'obtention du label Qualiopi par l'ensemble des CIBC fera partie des points d'attention de Sophie Clamens en 2021. Une mission à laquelle celle-ci est bien préparée en tant qu'ancienne responsable qualité de la FNCIBC. « Par rapport au moment de mon arrivée, beaucoup de choses ont été lancées. Mon premier chantier sera de stabiliser, de conforter et de structurer ce qui a été fait », souligne-t-elle néanmoins.
La fédération est notamment engagée dans une démarche visant à étoffer l'offre de bilan de compétences des CIBC. « Un groupe de travail a été mis en œuvre autour de la nouvelle offre proposée depuis un an, avec l'idée de voir quelle est la demande, le besoin des publics. Des préoccupations ont par exemple émergé sur le handicap ou les risques psychosociaux », expose Sophie Clamens. Une réflexion doit également être lancée autour de l'ingénierie d'un bilan de compétences entièrement à distance. « Ce qui caractérisait [les CIBC] c'est le présentiel et la proximité. […] Ce qui est arrivé avec la Covid est intéressant. Cela nous amène à vouloir nous positionner différemment, mais en gardant ce qui fait notre valeur ajoutée », explique-t-elle.