Yvan Ricordeau_secrétaire national de la CFDT en charge de la formation professionnelle.
Le gouvernement va ouvrir des concertations sur la formation
Le gouvernement va recevoir les organisations patronales et syndicales pour démarrer une concertation sur la formation professionnelle, jeudi 8 décembre. Base de la discussion, une contribution paritaire approuvée par l'ensemble des organisations patronales et deux confédérations syndicales sur cinq: Medef, CPME, U2P; CFDT et CFTC. Négociateur CFDT, Yvan Ricordeau envisage les soutiens fiscaux évoqués dans les 17 propositions paritaires comme une forme d'« abondement public », permettant un développement de la formation.
Par Laurent Gérard - Le 07 décembre 2022.
« Le 8 décembre 2022 dès 16h30, le gouvernement via le ministère du Travail recevra les partenaires sociaux dans le cadre d'une concertation sur la formation professionnelle. Ce sera la première réunion », a révélé à Centre Inffo le négociateur CFDT Yvan Ricordeau. Selon lui, cette concertation était attendue et les propositions du texte paritaire, « fruit d'un travail sérieux et paritaire, s'inscrivent dans cette perspective ».
Ce texte agrège 3 éléments fondamentaux, précise-t-il. Premièrement, les abondements au CPF doivent se développer pour répondre à la masse des attentes, et pour donner une soutenabilité financière au système. Ces logiques d'abondements passeront par des accords négociés, que ce soit au niveau de la branche ou de l'entreprise. « C'est le signe de reconnaissance d'un besoin de dialogue social nouveau autour de la formation ».
Transitions professionnelles
Deuxième point : ces propositions visent aussi à remettre à plat la question des transitions professionnelles, « à les rendre plus lisibles et plus nombreuses », afin d'en faire un droit réellement reconnu et opérationnel.
Enfin, troisième enjeu : ce texte positionne les partenaires sociaux comme « des interlocuteurs en responsabilité, souhaitant la réussite de l'apprentissage comme du CPF. Ce qui passe par le fait de trouver ensemble les moyens de la soutenabilité et de la régulation, dans des discussions avec le ministère ».
Nouveau dialogue social
Enfin, sur les différentes propositions fiscales (proposition de crédit d'impôt formation), Yvan Ricordeau rappelle qu'il y a « un accord de longue date des partenaires sociaux pour avancer sur ce point », afin de penser investissement et non simplement coût. « Cela doit permettre aussi d'alimenter un nouveau dialogue social autour de la formation dans l'entreprise. Et, dans cette vision, il faut envisager les soutiens fiscaux comme une forme d'abondement public ».