Le groupe Fnac Darty crée son CFA pour former aux métiers de la réparation

Le groupe Fnac Darty a inauguré son centre de formation d'apprentis (CFA) fin octobre, avec l'ouverture d'une première classe, à Ennery à proximité de Metz en Moselle. Pendant leur cursus en alternance d'une durée d'un an, les apprentis se formeront au métier de « technicien services de l'électroménager connecté » (TSEC). Une fois leur certification obtenue, ils se verront proposer un CDI au sein des services techniques de l'entreprise.

Plus de 500 recrutements à l'horizon 2025

La création de ce CFA vise à répondre aux besoins en compétences du groupe de distribution de biens culturels, d'équipements numériques et d'électroménager. Ses services de réparation qui effectuent 2,1 millions d'interventions par an, emploient près de 2 500 techniciens et prévoient d'en embaucher 500 de plus d'ici à 2025. Pour soutenir la croissance de ses effectifs, le groupe Fnac Darty faisait jusqu'à présent appel à des prestataires externes. « En 2019, nous avons noué des partenariats avec le CFA Ducretet et avec l'Afpa », précise Fabrice Attellann, responsable des formations opérations et du CFA technique du groupe Fnac Darty. En trois ans, près de 600 personnes ont suivi les parcours de formation en alternance conçus pour l'entreprise de distribution. Parmi ces alternants, 240 ont déjà terminé leur cursus et évoluent désormais en CDI au sein de l'enseigne.

18 classes prévues d'ici à juin 2023

En se dotant de son propre CFA, le groupe franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de formation et de recrutement. Adossé à son centre de formation interne, ce CFA va permettre à l'entreprise de passer progressivement à la vitesse supérieure. D'ici à juin 2023, le groupe prévoit d'ouvrir 18 classes – six en interne et 12 avec ses partenaires – pour former 250 alternants à la réparation d'électroménager. Le cursus qui débouche sur la certification TSEC (niveau 4) portée par le réseau Ducretet est enrichi de modules spécifiques aux besoins du groupe Fnac Darty notamment dans le domaine de la relation clients.

Aide au permis de conduire

Car le métier ne se limite pas à des tâches techniques. « Il s'agit aussi d'apporter des conseils et des explications sur l'utilisation des produits », précise Fabrice Attellann. Curiosité, sens de la relation clients, appétence pour les sujets techniques et autonomie font partie des qualités requises pour exercer ce métier. Les techniciens intervenant majoritairement au domicile des clients, il est par ailleurs indispensable d'avoir le permis de conduire. Pour les candidats qui ne l'auraient pas encore passé, le groupe propose une aide de 700 euros qui s'ajoute aux 500 euros prévus par l'État pour les apprentis majeurs.

Une offre de formation qui va s'étoffer

Désormais opérationnel, le CFA du groupe va monter en puissance. Trois nouvelles implantations sont programmées dans les prochains mois : à Marseille (Bouches-du-Rhône), Chilly-Mazarin (Essonne) et Nice (Alpes-Maritimes). Et l'offre de formation va s'enrichir avec des parcours axés sur la réparation d'autres produits – équipements informatiques et petit électroménager – ou encore la livraison et l'installation à domicile. A terme, le CFA de l'entreprise pourrait même s'orienter vers les métiers de la vente ou des centres d'appels. Cette diversification de l'offre se fera en s'appuyant sur des titres et diplômes existants ou en investissant dans l'ingénierie de certification.

Des opportunités de reconversion

Pour attirer de nouveaux talents et développer ses activités de réparation, le CFA du groupe est en relation avec différents acteurs : Missions locales, Pôle emploi, structures associatives de retour à l'emploi… Ses formations sont ouvertes aux jeunes comme aux personnes en reconversion – y compris aux salariés de l'entreprise souhaitant changer de voie (via le dispositif Pro-A). Avec les changements d'habitudes de consommation et les évolutions du cadre législatif (loi anti-gaspillage), les métiers de la réparation, en pleine croissance, peuvent offrir des opportunités de reconversion à de nombreuses personnes y compris à celles venues d'autres univers de la distribution. Fabrice Attellann songe notamment aux ex-salariés de l'enseigne de prêt-à-porter Camaïeu qui vient de faire faillite.