Orientation : un enjeu crucial pour éviter les décrochages scolaires

Une mauvaise orientation accroît nettement le risque de décrochage scolaire. L'affirmation ne surprendra personne. Mais le constat vient d'être chiffré récemment par une étude de la Fondation AlphaOméga en partenariat avec l'institut de sondage Ifop. Plus de six jeunes sur dix (61 %) de 15 à 29 ans ni en emploi, ni en études, ni en formation (Neet) qui ont répondu à l'enquête affirment qu'une meilleure orientation aurait contribué à leur éviter une rupture dans leur parcours scolaire et professionnel. Un chiffre corroboré par un autre : c'est au lycée que le plus grand nombre de décrochages scolaires se produit (48 %), contre 19 % au collège et 29 % dans l'enseignement supérieur.

Commandé par la fondation en vue de l'élection présidentielle pour espérer peser sur les débats en matière d'éducation, le sondage a été réalisé par le biais d'un questionnaire auto-administré en ligne, du 15 au 27 décembre. 1 107 personnes ont répondu et la représentativité a été assurée par la méthode des quotas.

Des formations perçues comme trop théoriques

Selon l'Insee, en 2019, la France comptabilisait, hors Mayotte, 1,5 million de jeunes Neet. Une population qui, selon les résultats de l'enquête, pointe, outre les difficultés d'orientation, le regret d'avoir reçu une formation trop théorique. 42 % des personnes interrogées affirment même qu'un enseignement plus pratique aurait pu les inciter à persévérer. De quoi assurer un bel avenir aux formations en alternance ? En attendant, 53 % des jeunes répondants regrettent de ne pas avoir poursuivi leurs études, persuadés, à 85 %, que cela leur nuira tout au long de leur parcours professionnel.