Transitions professionnelles : une campagne pour lever les freins
Lancée par Certif Pro et les 18 transitions professionnelles régionales, une campagne de communication digitale vise à lever les freins à la formation en vue d'une reconversion, en premier lieu des personnes les moins qualifiées. Parmi eux, l'autocensure et la crainte de ne pouvoir assumer les coûts financiers.
Par Sophie Massieu - Le 02 février 2022.
« Le plus difficile, ça a été d'y croire. » Voilà ce que déclare un salarié qui a pu bénéficier d'une formation et d'une reconversion professionnelle. C'est aussi le slogan de la campagne de communication que lance Certif Pro (ex Fongecif créé en décembre 2018) et les 18 Transitions Pros régionales (nées en janvier 2020).
En finir avec l'autocensure
Entièrement digital, cet appel aux personnes les moins qualifiées à oser se former repose sur un mini site et des achats d'espaces. Une campagne centrée sur les bénéficiaires pour que le public s'y identifie et qui espère les toucher là où ils se trouvent, y compris en télétravail. Son objectif : lever les freins à la formation de ceux qui en ont le plus besoin. « Certif Pro a décidé de lancer une campagne de notoriété du réseau des Transitions Pro pour toucher les personnes qui s'autocensurent sur leur volonté de changer de métier, soit parce qu'elles ne s'autorisent pas à l'espérer, soit parce qu'elles en redoutent le prix à payer. Nous leur disons : vous pouvez croire à votre projet, les Transitions Pro vont le rendre possible ! », vante Max Roche, président de Certif Pro.
Les promoteurs de la campagne y insistent : la transition professionnelle peut représenter un levier important pour répondre aux besoins en compétences des entreprises et des territoires : « Bien souvent, les personnes qui se lancent dans une reconversion professionnelle le font faute de pouvoir continuer à exercer leur métier. Il convient donc de les accompagner et si possible dans leur bassin d'emploi. S'ils doivent se former, les Transitions Pro prendront en charge à la fois les coûts de formation et leur rémunération », précise Philippe Debruyne, vice-président de Certif Pro.
Des aspirations sociétales porteuses
Le moment semble particulièrement adapté, la crise sanitaire et économique ayant fragilisé certains secteurs d'activité. De plus, des aspirations de la société peuvent porter l'essor de professions promises à un bel avenir. Parmi ces nouvelles pistes, Philippe Debruyne mentionne les transitions écologique et numérique, ou encore l'intelligence artificielle. A ses yeux, bien préparés, les salariés du privé pourraient à la fois changer de métier sans, un temps, se retrouver au chômage, et « se réaliser ».
Alloué par France compétences, le budget 2022 réservé aux transitions professionnelles s'élève à 500 millions d'euros. Et si la campagne ne se fixe pas d'objectif chiffré en termes de personnes touchées, son but est bien de voir cet argent utilisé au profit des publics prioritaires, les personnes les moins qualifiées.