Hubert Mongon, de l’UIMM et Michel Yahiel de Caisse des dépôts ont signé le 4 janvier 2023 une convention de partenariat en présence de Nadège Riehl de Schneider Electric
La métallurgie s'engage pour développer les démarches d'abondement du CPF
L'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) et la Caisse des dépôts ont signé le 4 janvier un partenariat qui vise à promouvoir le compte personnel de formation (CPF) et à soutenir les entreprises dans leurs stratégies d'abondement. L'accord porte aussi sur le partage de données et le déploiement de nouveaux services.
Par Estelle Durand - Le 09 janvier 2023.
Accompagner les entreprises industrielles dans leur stratégie de développement des compétences en s'appuyant sur les possibilités d'abondement du compte personnel de formation (CPF). C'est le sens de la convention signée le 4 janvier par l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) et la Caisse des dépôts. Ce partenariat noué pour une durée de trois ans vise à outiller l'organisation professionnelle pour aider les 42 000 entreprises qu'elle représente à s'engager dans des logiques de coconstruction de parcours. Objectif : « faire en sorte que le CPF contribue efficacement aux défis considérables qui sont les nôtres - transitions écologique et numérique, transformation de nos outils de production… - alors que de nombreuses entreprises sont confrontées à un déficit de compétences », indique Hubert Mongon, délégué général de l'UIMM.
Encourager les démarches de coconstruction
Sur le terrain, des stratégies de coconstruction innovantes commencent à voir le jour. Dans le cadre d'un accord signé en juillet 2021, le groupe Schneider Electric a par exemple mis en place un système de cofinancement sur une sélection de formations, un dispositif qui a déjà séduit 550 salariés. Originalité de la démarche : les salariés qui mobilisent leur CPF dans ce cadre ont la possibilité, sous certaines conditions, de récupérer les crédits utilisés pour financer un projet individuel. L'accord noué avec la Caisse des dépôts vise à encourager les pratiques de cofinancement et à intégrer davantage le CPF dans les stratégies de mobilités internes.
Nourrir le dialogue social
Pour ce faire, l'institution financière qui gère le CPF s'engage à fournir à l'UIMM des données et des études sur l'utilisation du CPF et les pratiques d'abondement des employeurs. Objectif : « alimenter les réflexions des instances de dialogue social de la métallurgie et éclairer les choix des équipes opérationnelles », précise Michel Yahiel, directeur des politiques sociales de la Caisse des dépôts. Ces outils d'aide à la décision pourront aller jusqu'à l'analyse des trajectoires des salariés ayant bénéficié d'abondement de leur employeur.
Accompagner les entreprises
Les entreprises souhaitant passer à l'acte pourront bénéficier de l'appui des chambres syndicales territoriales de l'UIMM qui seront outillées par la Caisse des dépôts pour répondre à leurs interrogations. Et celles qui s'engageront dans des démarches structurantes comme l'a fait Schneider Electric seront accompagnées par les équipes de la Caisse des dépôts. Avec cet accord l'UIMM se positionne en tant que facilitateur afin de donner une impulsion aux stratégies de coconstruction, sans pour autant aller jusqu'à actionner des leviers financiers, comme l'ont fait certaines branches en mobilisant des fonds conventionnels.
Préparer le déploiement d'un nouveau service
L'accord signé le 4 janvier vise aussi à sensibiliser et à informer les entreprises à l'utilisation d'un nouveau service qui sera déployé par le Caisse des dépôts au printemps prochain. Il s'agit de la plateforme « Soltea » qui permettra aux entreprises de désigner les établissements auxquels elles souhaitent affecter le solde de la taxe d'apprentissage.