L'Anaf appelle à mieux prendre en compte les ruptures de contrats
Réagissant à la communication des chiffres du nombre de contrats de contrats d'apprentissage signés en 2022 -837 000, un record-l'Association des apprentis de France recommande de « s'attarder à présent sur l'aspect qualitatif après avoir misé sur l'aspect quantitatif », dans un communiqué diffusé mercredi 8 mars.
Par David Garcia - Le 09 mars 2023.
« Le gouvernement n'a jamais été aussi proche de son objectif quantitatif : atteindre un million d'apprentis par an d'ici à la fin du quinquennat. Avec 980 000 jeunes en apprentissage, l'engouement autour de cette voie de formation ne s'amenuise pas et l'Anaf s'en félicite », a estimé l'association .
Si les bienfaits de l'apprentissage sur l'insertion professionnelle ne sont plus à démontrer -deux jeunes sur trois sont en emploi six mois après la fin de leur apprentissage (65%)-, la « qualité » n'est pas toujours au rendez-vous.
Taux de rupture plus communiqués depuis 2019
A preuve, fait valoir l'association, « depuis 2019, le taux de rupture prématurée de contrats d'apprentissage n'est plus communiqué ». Or, c'est l'un des indicateurs les plus significatifs de la qualité des parcours des apprentis.
Parallèlement, s'alarme l'Anaf, l'apprentissage connaît un essor spectaculaire dans le supérieur, au détriment des niveaux infra-bac, regrette l'association.
D'autres indicateurs
« L'Anaf rejoint les déclarations du 2 mars de Bruno Lucas, délégué général de la DGEFP, qu'en outre l'insertion professionnelle, d'autres indicateurs soient pris en compte pour mesurer l'impact de l'apprentissage comme la question de l'égalité des chances. D'autant plus dans un contexte où France compétences a fait état, dans son récent rapport sur l'usage des fonds de la formation professionnelle, d'un taux de rupture de plus de 31% pour les apprentis de 2019 », a conclu l'association.