Carole Grandjean, ministre déléguée à l’Enseignement et à la Formation professionnels a remis, le 17 février 2023, un titre et une médaille aux 12 lauréats du concours des Meilleurs apprentis de France 2022.
Meilleurs apprentis de France, le concours qui monte…
L'édition 2022 du concours national des Meilleurs apprentis de France, avec un record de 418 lauréats, témoigne d'un intérêt croissant de la part des jeunes et des formateurs, selon la Société nationale des Meilleurs ouvriers de France, qui l'organise. Un signal de la reconnaissance par la société des vertus de l'apprentissage, selon Carole Grandjean, qui assistait à la cérémonie de remise des diplômes, le 17 février au théâtre du Châtelet à Paris.
Par Christelle Destombes - Le 20 février 2023.
Ils viennent de Tahiti, de l'île de la Réunion, de Pantin ou de Normandie. Dans le théâtre du Châtelet, les lauréats arborent fièrement leur médaille, en attendant de recevoir un diplôme qui clôt un parcours exigeant. Parmi eux, Lou Carbonnel, 18 ans, qui explique au Quotidien de la formation : « C'était beaucoup de stress, mais la récompense est une concrétisation. J'ai passé mon bac pro Service, tout en préparant le concours catégorie Arts de la table : le départemental, le régional, puis le national. J'ai eu beaucoup de soutien de la part de mon prof et de mon entourage ». Aujourd'hui en BTS par alternance, elle officie au restaurant du Meurice l'Étoile à Paris, qui mise sur la jeunesse via un programme de mentorat.
Maïlys Menil, 18 ans, lauréate en Arts de table, a souhaité faire le concours pour représenter la Polynésie, et démontrer que « ce n'est pas parce que nous venons d'îles éloignées qu'on n'est pas capable de réussir. » En BTS de management de l'hôtellerie à Tahiti, la jeune femme effectuera bientôt un stage au Plazza Athénée à Paris. À tout juste 16 ans, Nathan Bican est lauréat dans la catégorie froid-climatisation. Il a été « aiguillé par son père, lui-même MAF, et [a] voulu le rattraper, le suivre »…
L'équipe de France des compétences
Ces parcours, emblématiques de l'engagement des jeunes de moins de 21 ans dans des métiers d'artisanat « incarnent à merveille les engagements de mon ministère, et à travers eux mes convictions personnelles », a déclaré Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l'Enseignement et de la Formation professionnels.
Soulignant l'intérêt de ce concours – « une amélioration significative de l'employabilité des jeunes » – la ministre a rappelé les efforts entrepris pour rénover l'image de l'apprentissage depuis la loi de 2018. Pari réussi avec un doublement du nombre d'apprentis, un soutien aux entreprises pérennisé jusqu'en 2027 et l'objectif d'un million d'apprentis par an à la fin du quinquennat.
Saluant l'engagement des enseignants, pour constituer cette « équipe de France des compétences », Carole Grandjean a indiqué qu'elle serait attentive à la démarche visant à la détermination des niveaux de prise en charge des contrats, pour qu'elle soit « juste, et respectueuse des besoins de développement de l'appareil de formation ».
Enfin, elle a précisé le prochain chantier autour de la qualité de l'apprentissage : « Nous conduisons actuellement des travaux importants avec l'ensemble des acteurs de la formation, en particulier les CFA, pour faire évoluer notre cadre de régulation. C'est un enjeu, à mon sens, de durabilité du système, dans son ancrage général dans nos dispositifs de formation ».
Le concours « Un des meilleurs apprentis de France » a été créé en 1985 à l'initiative de Paul Labourier, MOF enseignant dans le Morbihan. D'abord départemental, il est devenu régional et national depuis 2001. Il s'adresse aux jeunes âgés de moins de 21 ans, en formation initiale (CAP, bac pro) provenant d'établissements publics ou privés, sous statut scolaire ou sous contrat d'apprentissage. Il est organisé par la Société nationale des Meilleurs ouvriers de France sous l'égide du ministère du Travail et du secrétariat d'État chargé du Commerce, de l'Artisanat et de la Consommation et de l'Économie Sociale.
Chiffres 2022 :
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