Le webinaire « Faire vivre sa certification en vue d’un renouvellement au RNCP ! », organisé le 11 décembre par Centre Inffo.
Renouvellement d'une certification : principes et points de vigilance
Le webinaire « Faire vivre sa certification en vue d'un renouvellement au RNCP ! », organisé lundi 11 décembre par Centre Inffo, a permis de décrypter les attendus de France compétences et les erreurs à éviter lors du renouvellement de l'enregistrement d'une certification.
Par Raphaëlle Pienne - Le 13 décembre 2023.
Ne cherchez pas la procédure de renouvellement d'une certification au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). « Juridiquement, la notion n'existe pas. Le législateur n'a pas distingué des critères qui seraient propres à l'enregistrement en création et d'autres critères qui seraient propres à l'occasion d'un renouvellement », rappelle Goulven Droumaguet, responsable RNCP à la direction de la certification professionnelle de France compétences, qui intervenait lors du webinaire de Centre Inffo. Une certification arrivant à échéance sera donc examinée sur la base du même type de dossier et des mêmes critères d'évaluation que lors d'un premier enregistrement. « Mais chacun de ces critères raisonne un peu différemment [lorsque] l'on revoit un dossier », ajoute-t-il.
Confirmer l'opportunité de la certification
Si le dossier de renouvellement d'une certification doit être déposé auprès de France compétences en amont de l'échéance de l'enregistrement (actuellement au moins 6 mois avant), la démarche est à anticiper de manière bien plus large. « On ne va pas étudier l'opportunité d'un renouvellement la veille du renouvellement », prévient Valérie Hellouin, consultante sénior en ingénierie et politiques de formation à Centre Inffo. L'organisme certificateur, tout au long de la vie de la certification, aura donc pris soin de collecter régulièrement les éléments permettant de prouver sa pertinence au regard des besoins du marché du travail. Ceux-ci porteront notamment sur le devenir des promotions certifiées, y compris par la validation des acquis de l'expérience (VAE). « La VAE est un bon indice de l'adéquation de la certification avec les besoins en compétences réels », indique d'ailleurs Valérie Hellouin.
Faire évoluer sa certification
Le renouvellement d'une certification peut aussi être l'occasion de remodeler celle-ci. « Deux scénarios vont se présenter : renouveler à périmètre constant […] ou alors est-ce que ma certification nécessite ou a fait l'objet d'une évolution très substantielle. On est sur deux schémas qui sont très différents », explique Goulven Droumaguet. Dans le second cas, l'expert de France compétences décrit deux modalités pour faire évoluer la certification. La première possibilité sera de scinder la certification, avec une certification mère portant le renouvellement de plusieurs autres certifications de même niveau. La seconde sera d'enrichir la certification d'origine de blocs de compétences optionnels. « Quel que soit le choix qui sera le vôtre […] précisez-le dans la note d'opportunité », ajoute-t-il.
Eviter les pièges
Parmi les conseils à retenir de ce webinaire, celui de ne pas négliger la note d'opportunité est en effet l'un des premiers. « [Elle] va être déterminante à l'occasion d'un renouvellement », insiste Goulven Droumaguet. Les organismes certificateurs devront également être vigilants à ce que leur dossier démontre la prise en compte des précédentes recommandations formulées par France compétences lors de l'enregistrement de la certification. Goulven Droumaguet conseille enfin de soigner la rédaction de chacun des référentiels de la certification (d'activités, de compétences et d'évaluation) et surtout de ne pas intégrer à ces référentiels la structuration de la certification en blocs de compétences. « Ce n'est pas interdit. […] Mais c'est prendre un très grand risque », prévient-il.