Sport : vers une simplification des formations et certifications
Le gouvernement s'engage à « améliorer et renforcer l'accès aux métiers du sport ainsi que leur attractivité » avec les organisations patronales et syndicales du secteur. Objectif : créer 100 000 nouveaux emplois et multiplier par 5 les bénéficiaires des actions d'insertion, par et dans le sport.
Par David Garcia - Le 07 juin 2023.
Réuni lundi 5 juin autour des ministres du Travail et du Sport, le « Grenelle de l'emploi et des métiers du sport » a permis d'échanger et de débattre « autour d'objectifs communs de simplification et de mise en cohérence des parcours de formation vers les métiers du sport, de renforcement des dispositifs d'accompagnement et de soutien à l'emploi, d'amélioration de la qualité et de l'attractivité des trajectoires professionnelles, de montée en puissance du rôle social des acteurs et notamment des clubs sportifs, et d'une meilleure valorisation de l'expérience et des compétences développées grâce au sport », indique un communiqué de presse gouvernemental.
Fragilités structurelles
Si la filière du sport pèse 2,6% du PIB (produit intérieur brut) pour un chiffre d'affaires de 71 Md€, elle génère près de 400 000 emplois, soit 1,3% de l'emploi total en France, elle pâtit de « fragilités structurelles », souligne l'exécutif.
Depuis 10 ans, 98% des entreprises créées sont des entités sans salarié (dont 2/3 d'entreprises individuelles d'enseignants ou de coachs sportifs) ; l'emploi sportif connaît un taux de rotation élevé, en raison de perspectives d'évolution encore insuffisantes (30% des salariés de la branche du sport sont en CDD, et 37% à temps partiel).
Maquis des diplômes et certifications
« Les jeunes peinent encore trop souvent à se repérer et à s'orienter dans ce qui s'apparente à un « maquis » de diplômes, certifications, formations et autres voies d'accès aux métiers du sport (près de 1000 certifications répertoriées, plus de 350 certifications actives) », souligne le gouvernement.
D'où la nécessité, dans ce contexte, de diversifier les pratiques sportives, les étendre à de nouveaux publics « pour plus d'inclusion et une meilleure prévention de la perte d'autonomie », développer les usages numériques et se montrer plus soucieux des exigences nouvelles liées à la transition écologique.