Copie d'écran de Stéphane Lardy, directeur général de France compétences. En médaillon : Véronique Dessen Torres, directrice Territoires et partenariats de France Compétences ; Nicolas Lagrange, rédacteur en chef adjoint AEF Info, en ebconférence pour la Première réunion nationale des partenaires Mon CEP par Avenir Actifs, organisée par France compétences le 12 juin 2024.

Stéphane Lardy, directeur général de France compétences. En médaillon : Véronique Dessen Torres, directrice Territoires et partenariats de France Compétences ; Nicolas Lagrange, rédacteur en chef adjoint AEF Info, en ebconférence pour la Première réunion nationale des partenaires Mon CEP par Avenir Actifs, organisée par France compétences le 12 juin 2024.

CEP : France compétences impulse et anime

En cohérence avec le rôle qu'elle entend assumer, France compétences a réuni mercredi 12 juin en webconférence les partenaires du conseil en évolution professionnelle. Explications par Stéphane Lardy, directeur général, et Véronique Dessen Torres, directrice Territoires et partenariats.

Par - Le 14 juin 2024.

Ce mercredi 12 juin, pour la première réunion nationale des partenaires de Mon CEP par Avenir actifs organisée par France compétences, Stéphane Lardy savoure. Car le directeur général de l'instance de régulation et de financement de la formation et de l'apprentissage le souligne, le succès du CEP salué par Geoffroy de Vitry (notre article) n'était pas écrit. Premier défi pour France compétences : se retrouver pilote direct d'un marché public et en charge du déploiement d'un service qui, par son lien à l'emploi, va au-delà de l'ADN de l'instance centré sur la formation et l'apprentissage. « Il a fallu construire progressivement une touche nationale et un portage institutionnel […], avec un enjeu de soutenabilité économique pour les opérateurs et les pouvoirs publics », se souvient-il. Deuxième défi avec des « enjeux de contrôle des marchés publics, mais aussi de promotion et d'impulsion qualité. » Et, enfin, s'inscrire dans un processus au long cours avec des « étapes » pour installer et déployer progressivement le service.

Moteur partenarial

Rappelant la crise du Covid, Véronique Dessen Torres, directrice Territoires et partenariats France compétences, salue le rôle moteur des opérateurs qui ont su s'impliquer avec professionnalisme et agilité. Pour cette première réunion nationale destinée à mettre en valeur la dimension collective du service CEP, elle souligne aussi l'importance des partenariats pour le développement présent et à venir de l'accompagnement. Preuve que les acteurs ont intégré cette dimension, elle rappelle que presque 40 % du public CEP a pris connaissance du service par l'intermédiaire d'un partenaire. Le rôle des employeurs est en revanche à améliorer, avec seulement 5 % des bénéficiaires en provenance des entreprises. Reste que de même que tous les projets d'évolution professionnelle ne passent pas par la formation, Véronique Dessen Torres observe par ailleurs que seuls 12 % des bénéficiaires du CEP l'ont connu par l'intermédiaire du site Mon compte formation. C.Q.F.D. : « au vu des flux de ce site, on voit bien qu'il n'y a pas une appétence absolue pour l'accompagnement… »

Facteurs de succès

Service de proximité, le CEP est d'autant plus mobilisé qu'il existe un « maillage territorial serré » observe Véronique Dessen Torres. Pour les bénéficiaires, la satisfaction viendrait d'un service non prescriptif, à la fois généraliste et capable de personnaliser les réponses avec redirection vers des prestations complémentaires si nécessaires. Écoute, information qualifiée et soutien méthodologique sont reconnus comme facteurs de sécurisation des parcours dans le respect des choix personnels.

Autant d'éléments qui, assure Stéphane Lardy, ont nourri le renouvellement du marché opéré fin 2023 (notre article), dans le « respect des règles de la commande publique et avec une vigilance particulière en matière de prévention des conflits d'intérêt. »

Avenir Actifs

Parmi les évolutions, Véronique Dessen Torres souligne un renforcement des exigences en matière d'accessibilité territoriale au service et une refonte de l'organisation des parcours au plus près des besoins réels du bénéficiaire. Élément très important « qui n'a rien d'évident dans un marché public », le nouvel appel d'offres a également mis l'accent sur les coopérations nationales et régionales. Pour le grand public, c'est la visibilité qui s'en trouve renforcée avec l'avènement de la marque Avenir Actifs (notre article), qui fédère l'ensemble des opérateurs sous une même bannière et un site harmonisé : avenir-actifs.org.

Impulsion nationale

Au niveau national, France compétences renforce son rôle d'impulsion et d'animation, avec des échanges approfondis (DGEFP, CDC, Certif Pro, France travail, Apec, …) et la signature de conventions de partenariat (Opco, RCO, Défense Mobilité, …). Stéphane Lardy insiste, « il ne s'agit pas de remplacer le régional mais d'apporter une touche nationale et institutionnelle utile. » De quoi selon lui préciser l'ambition des pouvoirs publics sur le service Mon Cep, en articulation avec l'écosystème orientation-emploi-formation, et d'impulser lorsque nécessaire de nouvelles coopérations. Il le souligne, les initiatives régionales sont toujours les bienvenues et France compétences compte sur l'apport des Crefop[ 1 ]Comité régional de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles..

Après l'installation et l'expérimentation, c'est maintenant une « phase de développement » qui s'ouvre, résume Véronique Dessen Torres. Et de conclure : « le CEP ne peut se déployer qu'à condition de partenariats. »

Notes   [ + ]

1. Comité régional de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles.