Le 29 août 2024, l’Opco Mobilités signe avec l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) une convention à destination de ses 17 branches adhérentes.

Le 29 août 2024, l’Opco Mobilités signe avec l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées) une convention à destination de ses 17 branches adhérentes.

Handicap : l'Opco Mobilités veut essaimer les bonnes pratiques

Alors que les Jeux paralympiques se poursuivent jusqu'au dimanche 8 septembre, l'Opco Mobilités vient de signer, avec l'Agefiph (Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées) une première convention à destination de ses 17 branches adhérentes. L'idée ? Déployer partout le même volontarisme que celui déjà démontré par exemple en matière d'accessibilité à la formation à la conduite de poids lourds.

Par - Le 04 septembre 2024.

Jusque-là, seules les branches des secteurs du transport routier et maritimes avaient conventionné avec l'Agefiph. Depuis le 29 août, l'Opco Mobilités dans son ensemble a signé un engagement triennal avec l'organisme chargé de favoriser la formation, le recrutement et le maintien dans l'emploi des personnes handicapées dans le secteur privé.

Fédérer les initiatives

Cette convention d'objectifs et de gestion a été signé au cœur des Jeux Paralympiques, au club France. « Nous discutions depuis plusieurs mois déjà et avions réfléchi au moment le plus opportun pour cette signature, explique Isabelle Maimbourg, directrice générale de l'Opco. Et compte tenu de la place centrale du secteur de la logistique dans l'organisation des Jeux, cette période nous a semblée propice. »

Derrière ce texte, point la volonté d'entraîner toutes les branches adhérentes sur le chemin de celles qui ont déjà pris d'intéressantes initiatives dans le domaine de l'insertion professionnelle des personnes handicapées. « Ce que nous avons déjà réalisé par exemple dans le transport routier a montré à nos autres branches ce que nous permettions de réussir en entreprise, au-delà du seul recrutement », se félicite Isabelle Maimbourg.

Le handitruck, un exemple à suivre

En première ligne des innovations qui font leurs preuves : le handitruck, soutenu par l'Opco, un véhicule aménagé qui permet à des personnes déficientes motrices ou auditives de se former et de passer les diplômes certifiants, quels que soient leurs besoins en matière d'alertes visuelles en cas de surdité ou de dispositifs de conduite manuels en présence de handicap aux membres inférieurs.

La convention s'articule autour de deux axes, classiques. D'abord, la sécurisation des parcours professionnels. Dans le détail, cela passe, indique la convention, par la professionnalisation des acteurs internes et externes aux entreprises, le développement de l'alternance, la facilitation des transitions professionnelles et le soutien aux « politiques inclusives de formation ». Le deuxième axe vise à mobiliser les entreprises et les branches. En informant, sensibilisant et outillant les entreprises et les branches, et en développant des plans d'action sectoriels. En outre, précise Isabelle Maimbourg, l'Opco met à disposition un référent handicap dans chacune des régions, DOM compris, pour aider à cette sensibilisation à la multiplicité des situations de handicap, notamment.

Partage entre pairs

Un maillage serré que la directrice générale estime nécessaire, toutes les branches n'ayant pas le même niveau de maturité sur le sujet et parce que certaines, à l'image des services automobile, ont développé des outils propres, comme un livre blanc du handicap, sans nécessairement connaître suffisamment l'offre déjà existante pour s'appuyer dessus au mieux. « Nous sommes là pour étayer les initiatives des branches et des entreprises, comme nous l'avons fait sur la transition énergétique ou la cybersécurité, illustre Isabelle Maimbourg. Toujours dans l'idée de créer des cercles vertueux pour permettre de reproduire ce qui a déjà été accompli avec succès. »

Y compris au-delà des frontières de l'Opco. Car Isabelle Maimbourg confie qu'il existe bien un partage entre pairs, entre responsables des Opco. « On compte tous des entreprises qui rencontrent des problématiques de recrutement. Donc oui ce qui fonctionne quelque part pourrait produire de bons effets ailleurs ! » Ainsi a-t-elle pu bénéficier des retours d'expérience de tel Opco en matière de marchés publics, et a-t-elle, inversement, donné des appuis sur les enjeux de cybersécurité. A ses yeux, les modes de gouvernance des Opco, qui font une large part aux partenaires sociaux, facilitent cette coopération, de même que le fait de ne pas être en concurrence, contrairement à ce qui se produisait du temps des Opca.