Photo de Benoît Bonte, fondateur de Millionroads et membre d’EducAzur ; Jean Bayet, directeur du développement institutionnel chez Editis et administrateur de l’Afinef ; Anne-Cécile Poilvert, déléguée générale Edtech Grand Ouest ; Éloïse Lehujeur, déléguée Attractivité Numeum ; présentent le livre blanc Les technologies au service de l’éducation : une chance pour la France, interviennent au salon Innovative learning, jeudi 21 mars 2024. (Hors champ, Karine Welter, journaliste conseil en communication, co-rédactrice de l’ouvrage).

Benoît Bonte, fondateur de Millionroads et membre d’EducAzur ; Jean Bayet, directeur du développement institutionnel chez Editis et administrateur de l’Afinef ; Anne-Cécile Poilvert, déléguée générale Edtech Grand Ouest ; Éloïse Lehujeur, déléguée Attractivité Numeum ; présentent le livre blanc Les technologies au service de l’éducation : une chance pour la France, interviennent au salon Innovative learning, jeudi 21 mars 2024. (Hors champ, Karine Welter, journaliste conseil en communication, co-rédactrice de l’ouvrage).

Les acteurs de l'edtech se coordonnent dans un livre blanc

Dévoilé au dernier jour du salon Innovative Learning (Paris, 19 au 21 mars), un livre blanc produit par un collectif d'organisations représentatives de la filière edtech formule 12 propositions pour faire décoller l'edtech dans les champs de de la formation initiale, supérieure et continue.

Par - Le 25 mars 2024.

Afinef, Edtech France, EducAzur, Edtech Grand Ouest et Numeum, ce ne sont là que quelques-unes des organisations qui prétendent à la représentation des intérêts des offreurs de solutions technologiques pour l'éducation et la formation. Si chacun à sa légitimité et sa raison d'être, une telle profusion d'acteurs peut aussi donner l'image d'un paysage morcelé et affaiblir l'expression d'une parole collective. D'où l'intérêt du travail collégial fourni par ces organisations, à l'origine de 12 propositions pour faire décoller la filière edtech, présentées jeudi 21 mars au salon Innovative Learning.

Opportunités

Compilées dans un livre blanc intitulé Les technologies au service de l'éducation : une chance pour la France, ces propositions entendent répondre de façon systémique aux enjeux de montée en puissance de l'edtech dans le scolaire, l'enseignement supérieur et la formation professionnelle. Déléguée Attractivité de Numeum, syndicat professionnel des entreprises du numérique qui représente 2 500 entreprises dont les edtech, Éloïse Lehujeur souligne que la formation professionnelle est aujourd'hui « le secteur le plus mature et le plus dynamique » pour les edtech françaises. Elle l'affirme, ce sont 53 % des edtech qui sont présentes sur ce segment, responsable à lui seul de 85 % du chiffre d'affaires de la filière. Une situation qui s'explique selon elle par les « besoins exponentiels » de formation générés par la multiplication de nouveaux métiers conjuguée à l'apparition continue de nouvelles technologies. D'autant plus que dans un contexte de tensions sur le marché du travail, la formation apparaît comme un « levier d'attractivité » pour les employeurs.

Freins

Si les edtech paraissent plébiscitées pour répondre à des besoins de masse, n'en demeurent pas moins des freins à leur déploiement. Au premier rang desquels, le manque d'ingénieurs pédagogiques, pourtant indispensables à une intégration pertinente de la technologie en formation, suivi par une offre qui peut paraître trop émiettée pour être suffisamment lisible des commanditaires.

Former, équiper

Au-delà des constats, les auteurs du livre blanc concluent avec 12 propositions pour accélérer le déploiement des edtech au service d'une éducation tout au long de la vie efficace et inclusive. Parce qu'aucune intégration ne sera pérenne sans des usages avérés et pertinents, la filière insiste premièrement sur la nécessité de former le corps enseignant à l'utilisation des technologies en pédagogie. En complément, l'idée d'un « chèque ressources » annuel destiné à consacrer la liberté pédagogique par une liberté d'équipement est également avancée.

Impulser et coordonner

Alors que les edtech font face à des difficultés de financement et de règles claires et stables pour l'accès au marché, le collectif appelle aussi à un renforcement de la commande publique, au ciblage des investissements sur l'intelligence artificielle et à une simplification des appels d'offres et appels à projet. Enfin, les acteurs de la formation digitale concluent par un appel à créer un « Haut-Commissariat chargé de la mise en œuvre des ambitions françaises d'accélération de la formation par le numérique. » Parce que l'edtech bouscule de façon systémique et transversale l'éducation et la formation, c'est ici un besoin d'interministériel qui s'exprime.

Les 12 propositions des edtech
1. Inclure une brique « Ingénierie pédagogique par le numérique » en formation initiale des professeurs
2. Inclure des modules de formation au numérique et à l'ingénierie pédagogique par le numérique dans la formation continue des professeurs
3. Déployer à large échelle un chèque « Edtech » pour les professeurs, sur le modèle du « Pass culture »
4. Consolider le CPF, en finançant le reste à charge sur les métiers en tension
5. Renforcer les moyens des hubs régionaux Edtech
6. Créer une bannière visible et puissante de l'écosystème
7. Soutenir les EdTech par la commande publique
8. Prioriser les investissements sur l'IA
9. Conditionner les aides à des obligations en matière d'inclusion et de responsabilité numérique.
10. Simplifier les procédures d'appels d'offres publics et d'appels à projet
11. Étudier la faisabilité d'un hub commun aux données de l'Éducation et de l'Enseignement Supérieur
12. Créer un Haut-Commissariat chargé de la mise en œuvre des ambitions françaises d'accélération de la formation par le numérique