L'insertion des contrats de professionnalisation progresse
Selon la dernière étude de la Dares, le taux d'emploi des sortants six mois après la fin de leur contrat de professionnalisation, atteint 79% pour 2021 en hausse de 5 points par rapport à 2020, une année particulièrement impactée par la crise du Covid.
Par Catherine Trocquemé - Le 04 septembre 2024.
Alors que l'aide exceptionnelle à l'embauche pour les contrats de professionnalisation a été supprimée au 1er mai 2024 suite au décret d'avril 2024, une étude de la Dares publiée le 22 août dernier analyse les conditions d'insertion de ce dispositif. Pour les sortants de 2021, le taux d'emploi atteint 79% six mois après la fin de leur contrat dont 51% en emploi salarié stable soit une hausse respective de 5 et 8 points par rapport à la « promotion » 2020. Portée par une amélioration du taux d'emploi salarié non aidé, cette embellie s'explique en grande partie par la sortie progressive de la crise du Covid. Mais l'insertion des bénéficiaires des contrats de professionnalisation s'améliore également plus structurellement. Elle s'accroît en comparaison aux années antérieures à la pandémie malgré une part plus importante de sortants plus âgés dont les taux d'emploi sont inférieurs à ceux des plus jeunes.
Les certifications, un facteur d'insertion
Outre l'âge, de nombreux facteurs déterminent les conditions d'insertion des sortants. Elles sont ainsi plus favorables pour ceux qui étaient en emploi ou en études avant de s'engager dans le dispositif. Le taux d'emploi d'à peine 59% est nettement inférieur en cas de rupture du contrat à l'initiative de l'employeur. Ouvert à plusieurs types de certifications, le contrat de professionnalisation, ce sont les diplômes, les titres RNCP ou les qualifications reconnues par une convention collective nationale qui offrent le meilleur taux d'emploi devant les CQP (certification de qualification professionnelle). L'obtention ou non de la certification influe fortement sur l'avenir professionnel des sortants. En 2021, 13% d'entre eux n'avaient pas ce sésame en poche après la fin du contrat. Ils enregistraient un taux d'emploi de 22 points inférieurs et poursuivent le plus souvent une formation hors alternance.
Des secteurs porteurs
Les secteurs de l'industrie et de la construction offrent davantage de débouchés et affichent les meilleurs taux d'insertion (respectivement 83% et 85%) devant l'agriculture et le tertiaire. Les sortants issus du commerce ou de l'hébergement-restauration enregistrent les taux d'emploi les plus faibles alors que ceux dont l'entreprise intervient dans le champ de la communication et de l'information s'insèrent mieux. Les trois quarts des sortants en emploi restent dans le même secteur d'activité et plus de la moitié dans la même entreprise.