La campagne de communication orchestrée par le ministère du Travail et de l’Emploi du 19 octobre au 1er décembre 2024 vise à valoriser l’apprentissage auprès des entreprises.
Une campagne pour soutenir les recrutements d’apprentis
Le ministère du Travail et de l'Emploi a lancé le 22 octobre une série d'initiatives pour encourager les entreprises à accueillir des apprentis. Communication dans les médias, organisation d'événements, mobilisation des services de l'État… : ces actions visent à aider les jeunes à trouver un employeur. Près de 50 000 sont inscrits en formation mais n'ont pas encore signé de contrat.
Par Estelle Durand - Le 25 octobre 2024.
Ils ont commencé leur formation au sein d’un centre de formation d’apprentis (CFA) mais n’ont pas encore trouvé d’employeur. Près de 50 000 jeunes seraient dans cette situation, selon le ministère du Travail et de l’Emploi qui vient d’engager un plan d’actions destiné à les aider à concrétiser leur projet et plus généralement à promouvoir l’apprentissage à un moment où la dynamique créée par la réforme de 2018 semble s’essouffler. Après quatre années de croissance à deux chiffres, le nombre d’entrées en apprentissage ralentit (+2 % entre 2022 et 2023). Une tendance qui risque de perdurer, voire de se dégrader, sachant que le budget de l’État alloué aux primes à l’embauche d’apprentis va baisser en 2025.
Des cellules régionales pour accompagner les jeunes
Dans l’immédiat, pour prévenir le risque de voir des jeunes renoncer à l’apprentissage parce qu’ils n’ont pas trouvé d’employeur dans les trois mois qui suivent leur inscription en formation, le ministère du Travail mobilise ses services ainsi que les acteurs de la formation et de l’emploi. Comme à chaque rentrée depuis 2021, les cellules régionales interministérielles d’accompagnement vers l’apprentissage sont en première ligne. Placées sous la responsabilité des préfets de régions, elles réunissent les acteurs de l’éducation, de la formation et de l’emploi avec pour mission d’identifier les places disponibles en CFA, de faire connaître les offres d’emploi en apprentissage et d’accompagner les jeunes dans la recherche d’un employeur. Ce service est accessible via un formulaire en ligne. Sur le terrain, les CFA ont aussi leur rôle à jouer puisqu’ils s’engagent dans le cadre de leurs missions à aider les jeunes dans leurs recherches.
Une campagne de communication et des outils pratiques
Et pour convaincre les entreprises, le gouvernement investit dans une vaste opération de communication. Présentée par la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, le 22 octobre, la campagne qui met en scène des jeunes en situation d’apprentissage dans différents secteurs d’activités se décline à la radio, sur Internet et sur les réseaux sociaux utilisés par les jeunes et par les professionnels. Diffusés jusqu’au 1er décembre, les spots, les visuels et les vidéos renvoient à la plateforme « 1 jeune, 1 solution ». Créé pendant la crise sanitaire, ce site recense toutes les offres d’emplois et tous les dispositifs destinés aux jeunes. En parallèle, le ministère du Travail lancera à la fin du mois, une campagne d’emailing à destination des employeurs afin de les inciter à déposer leurs offres d’emploi sur le site « 1 jeune, 1 solution ». Des événements en lien avec l’apprentissage seront aussi organisés tout au long du mois de novembre.
Faciliter l'accès à l'apprentissage
Cette campagne de soutien à l’apprentissage sera aussi l’occasion de montrer les atouts de l’apprentissage en matière d’insertion et de sensibiliser les entreprises aux enjeux d’inclusion, un sujet sur lequel il reste des progrès à faire, comme le rappelle la ministre du Travail, dans le dossier consacré à la campagne. Les apprentis en situation de handicap, « ne représentent que 2 % des contrats débutés en 2023 ». Et « les jeunes des quartiers prioritaires de la ville (...) ne représentent quant à eux que 7,5 % des contrats. »