L'Anaf redoute une mise à mal budgétaire de l'apprentissage

L'Association nationale des apprentis de France (Anaf) s'inquiète de l'impact du projet de loi de financement de la sécurité sociale sur l'apprentissage.

Par - Le 12 février 2025.

Selon le communiqué de l'Anaf, le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 n'est pas sans risques pour l'apprentissage. L'association redoute un impact négatif sur la rémunération des apprentis et les recrutements dans les entreprises. Sont pointées les nouvelles mesures fiscales, notamment l'assujettissement à la CSG-CRDS au-delà de 50 % du SMIC et la réduction du plafond d'exonération des cotisations sociales salariales de 79 % à 50 % du SMIC, qui pourraient entraîner une baisse significative du salaire net des apprentis.

Ceci, d'autant plus que l'Anaf s'interroge sur l'absence de garanties concrètes concernant les compensations salariales promises : « si une revalorisation des grilles salariales a été évoquée en novembre 2024 par le ministère du Travail pour compenser l'impact de ces nouvelles contributions, aucune garantie concrète n'a encore été apportée » pour rassurer les nombreux apprentis qui « font déjà face à des difficultés financières. »

Désengagement patronal ?

Le collectif de défense des apprentis craint également une diminution des recrutements en raison de l'impact financier sur les employeurs, qui se retrouvent à la fois confrontés à une augmentation des charges et à une baisse des aides à l'embauche.

À noter que la position comptable de la Cour des comptes (notre article) suscite des réserves politiques similaires à celles exprimées  par l'Anaf dans le camp de la majorité présidentielle (notre article) comme dans celui de l'opposition (notre article).

L'organisation nationale de représentation des apprentis insiste en conclusion, « l'apprentissage reste une voie d'accès essentielle à l'emploi pour des milliers de jeunes. »

  • Association nationale des apprentis de France (Anaf) : anaf.fr/