« Nous avons renforcé l'accompagnement des stagiaires et la sécurisation de leur parcours » (Georgette Bréard, Bretagne)
A l'approche des élections régionales (20 et 27 juin), Georgette Bréard, vice-présidente de la Région Bretagne en charge de la formation, de l'apprentissage et de l'orientation revient sur les réalisations de sa mandature.
Par Jonathan Konitz - Le 10 juin 2021.
A l'heure du bilan, Georgette Bréard se dit « satisfaite » de l'avancement du CPRDFOP (contrat de plan régional de développement des formations et de l'orientation professionnelles).
« Tous les chantiers ont été lancés, beaucoup ont été finalisés. Nous avons renforcé l'accompagnement des stagiaires, et la sécurisation de leur parcours pour éviter les décrochages. Je pense à ceux qui enchaînent Prépa et Qualif emploi, il peut s'écouler plusieurs mois entre les sessions. Au budget 2021, nous avons initié un nouveau dispositif, sur le même modèle, mais sur l'après-formation. On accompagne le stagiaire dans sa recherche d'emploi qui correspond à cette formation », détaille-t-elle.
Tous les chantiers n'ont pas été simples à accomplir, comme celui en faveur de l'égalité homme-femme. « La volonté politique est importante, mais elle doit s'accompagner d'une évolution sociétale. Il y a encore trop peu de filles dans le bâtiment et de garçons en sanitaire et social », poursuit Georgette Bréard.
Montée en puissance d'IDEO
Reste la question de la loi du 5 septembre 2018. Elle retire à la Région ses prérogatives en matière d'apprentissage au profit des branches professionnelles. « Nous avons maintenu l'accompagnement des centres de formation d'apprentis sur l'investissement », commente Georgette Bréard, même si l'enveloppe est réduite, on peut encore agir. Par exemple, en mettant en place des dispositifs de qualité de lutte contre l'illettrisme dans les CFA. »
La Région a aussi signé plusieurs contrats d'objectif emploi, compétences, formation et orientation avec les branches professionnelles : « L'un des axes porte sur l'attractivité des métiers. Et là, la loi nous donne plus de compétences puisque nous avons la responsabilité de l'information sur la formation et les métiers. »
Conséquence, la montée en puissance du service public d'aide à l'information et à l'orientation en Bretagne, IDEO, « l'une des réussites de ce mandat ».
Mais le Covid a parasité la mise en œuvre des crédits du plan de relance. « Les contraintes sanitaires ont forcé les organismes de formation à réduire la jauge de leur accueil. Or, nous avons des objectifs plus élevés qu'en 2020 : un peu plus de 3 700 parcours à effectuer. Il faut que ces personnes puissent être accueillies. »
« Prise en compte de la situation de chaque stagiaire »
Concernant la formation des demandeurs d'emploi, l'élue souligne le chemin parcouru. « Le dispositif régional d'insertion professionnel (DRIP), devenu Prépa, et le Plan Bretagne formation (PBF), devenu Qualif, était trop rigide. Nous n'étions pas dans l'hybridation des formations et la prise en compte de la situation de chaque stagiaire. Nous apportons aujourd'hui des réponses adaptées aux situations. Je suis fier de ce qui a été fait. »
Le Pric [plan régional d'investissement dans les compétences] a permis « un confort financier, avec une part Etat de 32 millions en 2019, 52 millions en 2020 et 60 millions en 2021 avec une part constante de la Région de 90 millions ». De quoi, par exemple, favoriser l'essor de formations territoriales, « pour répondre de façon plus cohérente aux besoins des territoires ».
Quant à la question de savoir si la Région compte abonder le compte personnel des demandeurs d'emploi et des décrocheurs, Georgette Bréard déclare : « Nous restons sur une position où l'on n'abonde pas. Nous ne sommes pas contre, mais l'idée est d'avoir plus de certitudes sur les partenaires. »
Georgette Bréard ne figure pas sur la liste de la majorité sortante, la vice-présidente ayant décidé de ne pas se représenter.