Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi, et Elisabeth Borne, ministre du Travail, au salon Jeunes d’avenirs, le 15 septembre 2020.
Plan jeunes : Elisabeth Borne appelle à la « mobilisation de tous »
Le gouvernement déploie d'importants moyens pour soutenir l'emploi des 16-25 ans. La réussite de ce plan dépend maintenant de l'engagement des acteurs de l'emploi, de la formation et de l'insertion dans les territoires, a rappelé la ministre du Travail, lors de sa visite au salon « Jeunes d'avenirs », mardi 15 septembre.
Par Estelle Durand - Le 17 septembre 2020.
Le Premier ministre Jean Castex et la ministre du Travail Elisabeth Borne ont arpenté, mardi 15 septembre, les allées du salon « Jeunes d'avenirs » consacré à l'emploi et à la formation des 16-30 ans. Cette visite a été l'occasion, pour la ministre du Travail, de faire un point sur le plan « Un jeune, une solution » doté d'une enveloppe de 6,7 milliards d'euros.
Aide à l'embauche, formation vers des métiers porteurs, dispositifs d'accompagnement pour les plus éloignés de l'emploi : « Tous les outils sont maintenant opérationnels », a indiqué la ministre du Travail. Reste maintenant à déployer les différents dispositifs sur le terrain, ce qui nécessite l'implication de tous les maillons de la chaîne de l'emploi, de la formation et de l'insertion : entreprises, organismes de formation, collectivités locales, services de l'État, Pôle emploi, Missions locales… « Nous avons besoin de la mobilisation de tous », a souligné Elisabeth Borne, précisant que tous les outils prévus dans le cadre du plan jeunes pourront être adaptés aux besoins identifiés dans les territoires.
Signaux positifs pour l'apprentissage
Sur le terrain, la mobilisation des acteurs commence à porter ses fruits en termes d'embauches en alternance. Alors que de nombreux acteurs anticipaient une forte baisse des entrées en apprentissage cette année, la ministre du Travail s'avère confiante : « L'objectif d'avoir autant de contrats d'apprentissage que l'an dernier semble à notre portée. » Les signaux les plus encourageants viennent des secteurs soutenus par le plan de relance -- mobilités, industrie ou encore BTP avec les enjeux de rénovation thermique des bâtiments – mais aussi du sport dans la perspective de la Coupe du monde de Rugby 2023 et des JO 2024.
Pour préparer les jeunes aux métiers de demain, le gouvernement mise aussi sur un renforcement de l'offre de formation. Des moyens supplémentaires seront ainsi consacrés au plan d'investissement dans les compétences (Pic) et à ses déclinaisons régionales afin de créer 100 000 formations qualifiantes. Cet effort sera centré sur des parcours menant à des métiers qui recrutent et des secteurs soutenus dans le plan de relance. Des échanges ont débuté, en juillet, avec les Conseils régionaux en vue de signer, courant octobre, des avenants aux Pactes négociés pour la période 2019-2022. Il s'agit d'adapter « le volume et, le cas échéant, la nature des formations » programmées, précise Elisabeth Borne.
Qualité de l'accompagnement
Dans le cadre du déploiement du plan jeunes, la ministre du Travail sera particulièrement attentive à la qualité de l'accompagnement proposé. D'où des moyens supplémentaires alloués aux Missions locales et à Pôle emploi qui verra ses effectifs renforcés. Au total, 1 300 conseillers vont être recrutés pour suivre les bénéficiaires du dispositif « Accompagnement intensif jeunes » (AIJ), dont 650 d'ici à la fin septembre, précise Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi. En parallèle, Pôle emploi prévoit d'organiser régulièrement des actions -- jobs dating ou présentations de formations, par exemple -- dédiées aux jeunes. Ce type d'événement aura lieu « au moins une fois par mois dans chaque agence », précise Jean Bassères.