En Bourgogne-Franche-Comté, une mandature dirigée vers la formation des plus fragiles
La formation des personnes les plus éloignées de l'emploi et la hausse de la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle ont été deux des mesures phares de la majorité sortante en Bourgogne-Franche-Comté. Bilan à quelques semaines du renouvellement de l'exécutif, les 20 et 27 juin prochains, avec la vice-présidente sortante en charge de la formation professionnelle, Océane Charret-Godard.
Par Camille Jourdan - Le 26 mai 2021.
En Bourgogne-Franche-Comté, la politique de formation professionnelle du mandat qui s'achève a principalement été marquée par la mise en œuvre du plan régional d'investissement dans les compétences (PRIC). Mais Océane Charret-Godard, la vice-présidente en charge de la formation insiste : « Entre 2018 et 2021, le PRIC représente 37 % du budget de la formation professionnelle de notre Région. Ces financements supplémentaires nous ont permis d'aller plus loin, mais ce n'est pas l'alpha et l'oméga de notre politique. »
Sécuriser les parcours
En ligne avec le CPRDFOP [ 1 ]Contrat de plan régional de développement des formations et de l'orientation professionnelle., dont l'un des objectifs était de « sécuriser les parcours », la Région a notamment profité du PRIC pour revaloriser la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle : une prime de 200 euros dès l'entrée en formation, des aides à la mobilité multipliées par trois et une indemnité mensuelle doublée.
Actions en faveur des publics éloignés de l'emploi
Dans cette optique de « sécurisation », la Région a par ailleurs centré nombre de ses actions en faveur des publics les plus éloignés de l'emploi : « 70 % des stagiaires accueillis dans les formations régionales depuis 2018 sont peu ou pas qualifiés, 55 % profitent donc des dispositifs d'accès à la qualification », relève Océane Charret-Godard. Dans le même temps, le nombre de jeunes ainsi que le nombre de bénéficiaires du RSA entrés en formation ont respectivement augmenté de 68 % et 67 %. « Les protocoles signés avec les huit Conseils départementaux de la Région ont permis de prescrire directement des formations aux bénéficiaires du RSA », souligne l'élue.
Dialogue avec les partenaires dans les territoires
« Dans les territoires les plus ruraux, marqués davantage par le chômage et les difficultés (notamment en Haute-Saône et dans la Nièvre), nous avons proposé plus de formations qu'ailleurs », poursuit Océane Charret-Godard, interrogée sur l'objectif de développer une « offre de formation territorialement équilibrée ». L'élue se félicite également du dialogue instauré avec les entreprises et les partenaires sociaux afin d'identifier les besoins en termes d'emploi et de formation sur les territoires. Ce dialogue a malheureusement été mis à mal par la crise sanitaire, regrette-t-elle. Mais Océane Charret-Godard remarque surtout l'adaptabilité dont ont fait preuve les acteurs de la formation durant cette crise. Avec les 29 millions d'euros accordés par l'État dans le cadre de France Relance, la Région a choisi de poursuivre ses actions en faveur des demandeurs d'emploi, mais aussi d'abonder le compte personnel de formation (CPF) des étudiants décrocheurs.
Professionnalisation des acteurs de l'apprentissage
Dans le cadre du service public régional de l'orientation (SPRO), Océane Charret-Godard salue la « professionnalisation des acteurs » ou encore la mise en place « d'outils d'orientation disponibles dans les espaces numériques de travail des lycéens ». Malgré les 220 lieux du SPRO déployés en Bourgogne-Franche-Comté, l'élue estime cependant qu'il est encore nécessaire de donner à ce service « une identité plus forte » et de « repenser les moyens de communication autour des différents métiers de la Région. » Océane Charret-Godard figure sur la liste de la majorité sortante, emmenée par l'actuelle présidente PS, Marie-Guite Dufay.
Notes
1. | ↑ | Contrat de plan régional de développement des formations et de l'orientation professionnelle. |