Valérie Debord, vice-présidente du Conseil régional de Grand Est, déléguée à l’emploi.
Grand Est : 59 millions d'euros pour développer des compétences stratégiques au service de la relance
La Région Grand Est bénéficiera, en 2021, de près de 59 millions d'euros dans le cadre de l'avenant au Pacte régional d'investissement dans les compétences (Pric). Un budget additionnel qui permettra de proposer 8400 places de formation supplémentaires cette année.
Par Coralie Donas - Le 19 février 2021.
Former les jeunes, premières victimes économiques de la crise sanitaire, et définir les secteurs stratégiques pour cibler les investissements en formation. Ce sont les deux grands objectifs de l'avenant au Pacte régional d'investissement dans les compétences (Pric) de la Région Grand Est, qui a été présenté lors de la commission permanente de la Région du 12 février. Pour cela, l'État a engagé un budget de 58, 8 millions d'euros. Il s'ajoute à la première trajectoire financière de 556 millions d'euros qui avait été définie pour la période 2019-2022.
« 30 % des qualifications seront fléchées vers les secteurs professionnels stratégiques pour la région », explique Valérie Debord, vice-présidente de la Région Grand Est en charge de l'emploi et de la formation. Premier secteur concerné, l'industrie, avec la sous-traitance aéronautique, l'automobile, l'énergie dont l'hydrogène (pour laquelle la Région a adopté une stratégie pour les dix prochaines années) et la bioéconomie. Autres secteurs-clés pour la formation dans le Grand Est, le numérique, le BTP et notamment la rénovation énergétique, les transports et la logistique, l'agriculture et l'agroalimentaire.
Concrétiser des projets
L'avenant au Pric permettra à la Région de proposer 8405 parcours de formation qualifiante ou préqualifiante en 2021 en plus de ceux qui étaient déjà prévus dans le premier pacte. Sur ces places supplémentaires, « 2 000 places sont prévues pour le Parcours d'acquisition des compétences en entreprise, le Pace, un dispositif que nous avons entièrement créé, explique Valérie Debord. Il permet une immersion professionnelle de six mois dans une entreprise, accompagnée d'une formation, et donne de bons résultats avec les personnes avec lesquelles nous l'avons déjà testé. L'avenant permet de concrétiser ce projet, qui coûte 16 millions d'euros pour 2 000 places ». Le budget 2021 permettra également de financer d'autres outils, comme 1 000 places de formation dans une plateforme d'e-learning en langues, ou 500 places de retour en formation pour de jeunes décrocheurs ou des bénéficiaires du RSA.
Moderniser la formation
Le public prioritaire est celui constitué par les jeunes demandeurs d'emploi, jusqu'à 29 ans révolus, peu ou pas qualifiés, ou déjà titulaires du bac. « Ces derniers nous intéressent notamment pour un cursus court et professionnalisant que nous développons avec le Cnam Grand Est, au niveau bac+1 », précise Valérie Debord. Pour identifier les personnes qui pourraient être concernées, la Région emploie de nouveaux outils de communication, comme l'application Hello Charly, qui va chercher directement le public sur les réseaux sociaux et permet de mettre en lien les centres d'intérêt des jeunes publics avec une offre de formation. « Il s'agit aussi de moderniser l'ingénierie de formation. La crise a révélé qu'il fallait des dispositifs sur mesure pour les jeunes, qui seront transposables pour tous », reprend Valérie Debord.
Alternance : les intentions de recrutement des DRH pour 2021 restent stables https://t.co/bpjUbXGZ4o via @centreinffo
— Régions & formation (@inffo_regions) February 16, 2021