La première édition des CertifDays, le 20 septembre 2024 à Cannes.

CertifDays : « une certification doit être vivante »

France Compétences a annoncé la parution prochaine d'un « vademecum sur le Répertoire Spécifique », insistant sur l'aspect « vivant et sincère » d'une demande de création de certification. Les certificateurs s'en sont réjouis. Le régulateur a fait cette annonce lors des Certif days, vendredi 20 septembre à Cannes.

Par - Le 24 septembre 2024.

« Une demande de création d'une certification au Répertoire Spécifique est un processus structuré  : une note d'opportunité, un référentiel de compétences, une démarche qualité sur les examens et passages », reconnaît Mickaël Hiroux, directeur général adjoint du groupe Educlever (Le Robert certification), lors d'un débat intitulé "Anatomie d'une certification", lors de la journée CertifDays, vendredi 20 septembre. Mais, selon lui, il y a parfois « un problème de compréhension des attentes de France compétences, même si la situation s'améliore ».

Un collectif composé de 5 certificateurs privés

Le collectif CertifDays rassemble 5 certificateurs privés (ICDL, ETS, Tosa, Voltaire, Le Robert). Selon eux, la certification est un levier essentiel pour garantir l'employabilité et répondre aux besoins en compétences des entreprises. Leur objectif est de créer « un écosystème de confiance pour la reconnaissance des compétences, tant actuelles qu'émergentes ». Des travaux sur ces certifications sont en cours au haut-commissariat à l'enseignement et à la formation professionnels. Le collectif CertifDays souhaite y prend part.

Processus compliqué

« Ce processus est compliqué au quotidien, même pour des grands certificateurs comme Afnor », affirme Julien Nizri, directeur général d'Afnor certification. Or, poursuit-il, pour donner aux citoyens des moyens de repérage, « peut-être faut-il resserrer les critères ? ».

« L'agriculture utilise les Open badges pour enrichir ses diplômes, car ils offrent une représentation numérique très riche en information, et les personnes y sont associées », constate Philippe Petitqueux, secrétaire général de Reconnaître Open recognition alliance. Mais, selon lui, la relation entre Open badge et inscription au répertoire spécifique « n'est pas claire ».

Sincérité

Face à ces affirmations, Goulven Droumaguet, directeur de la certification à France Compétences, a annoncé un prochain vademecum du RS. « La note d'opportunité est centrale : soyez sincères dans l'expression du besoin de la certification pour les entreprises et les salariés. Donnez du vivant, les critères, les usages… La note embarque tout. A l'inverse, une note très administrative débouche souvent sur un refus ». Selon lui, une certification naît, grandit, devient mature, peut grossir ou dépérir selon les besoins, et il faut l'admettre. C'est pourquoi la question de la communication entre les certifications est si importante.

Enfin, il a précisé que les instructeurs de France Compétences ne travaillent pas sur un seul type de certification (RNSP, RS ou blocs de compétences) mais sur l'ensemble, et que le processus est collectif (receveur, instructeur, deuxième instructeur, superviseur, puis président de commission. Et de conclure en indiquant, qu'à la seule session de septembre 2024, 320 dossiers sont déposés, dont deux tiers au RS.