En Champagne-Ardenne, les Missions locales, Pôle emploi et l'État s'unissent pour diminuer le chômage des jeunes

Par - Le 01 octobre 2010.

“Dans notre région, le taux de jeunes demandeurs d'emploi s'élève à 17,5 %, soit 14 655 jeunes." Maryse Flores, présidente de l'association régionale des présidents des Missions locales et PAIO, donne le ton. Elle a signé début septembre un accord-cadre régional avec le directeur régional de Pôle emploi, Jean-Marc Vermorel, et Michel Guillot, le préfet de région.

Cet accord, signé pour cinq ans, et qui est une déclinaison d'un accord national signé le 26 janvier 2010, “permet de mettre en place une réelle complémentarité des services, affirme Jean-Marc Vermorel. Pôle emploi délègue ainsi l'accompagnement de 3 415 jeunes aux Missions, pour lequel il est financeur. C'est ainsi que pour l'année 2010 et ces jeunes, Pôle emploi a versé 785 450 euros". Le directeur régional de Pôle emploi ajoute : “Les Missions locales interviennent pour l'emploi, mais également l'accompagnement social, qui sont rarement dissociables. Nous intervenons en cotraitance et mettons à disposition des Missions locales nos moyens." Outre le financement de l'accompagnement, les Missions locales ont désormais accès à “e-partenet", l'intranet de Pôle emploi, qui permet à tout agent des Missions locales d'accéder aux offres d'emploi, et à “Mon marché du travail", outil regroupant des éléments sur les métiers locaux.

Les partenaires s'engagent également à travailler en commun sur des plans d'action, comme à Reims, où les deux acteurs rappellent des jeunes intéressés par l'alternance mais qui n'ont pu trouver de CFA ou d'entreprise. Les Missions locales pourront également utiliser les “plateformes de vocation", outils du recrutement par simulation.

Toutefois, l'accord régional n'est pas une finalité. Il sera décliné à travers la signature de conventions au niveau local, entre chaque agence de Pôle emploi et l'une des treize Missions locales et des deux PAIO présentes en Champagne-Ardenne, d'ici fin octobre. “Ces accords permettront une meilleure adéquation entre les offres et les projets professionnels de ces jeunes", poursuit Jean-Marc Vermorel.

Maryse Flores est satisfaite de l'accord : “C'est une bonne chose que les jeunes qui ne poussent pas la porte des Missions locales puissent y accéder." Même si elle “regrette que tous les sites n'aient pas un agent Pôle emploi, puisque seuls sept ont été prévus", pour quinze lieux à couvrir. Elle insiste également sur “la nécessité de garantir une cohérence sur le territoire" et espère “une régulation", avant de conclure sur une “nécessaire culture commune".