L'Île-de-France a adopté une série de mesures pour les jeunes en insertion

Par - Le 01 août 2010.

Emmanuel Maurel, vice-président en charge de la formation professionnelle à la Région Île-de-France (voir aussi notre interview), est satisfait : “Tous les groupes politiques, excepté l'UMP qui s'est abstenue, ont voté les mesures pour les jeunes en insertion."

En effet, vendredi 18 juin, les élus du Conseil régional ont validé une série de mesures proposées par le président de Région, Jean-Paul Huchon, qui s'inscrivent dans le cadre de l'élaboration du parcours d'autonomie des jeunes Franciliens. Ce parcours, constitue le premier chantier de la nouvelle mandature, car il y a urgence : en 2009, les Missions locales d'Île-de-France ont suivi pas moins de 173 000 jeunes, soit 10 % de plus qu'en 2008. Les mesures votées permettent donc d'améliorer l'accès à la formation et à l'emploi.

“Avenir Jeunes"

C'est ainsi qu'“Avenir Jeunes" sera simplifié et clarifié. Ce dispositif destiné aux 16-26 ans sortis du système scolaire sans qualification regroupait quatre programmes de formation : les espaces dynamique insertion (EDI) ; les pôles de diagnostic et d'évaluation linguistique ; les formations linguistiques et d'accès aux compétences de base et, enfin, les parcours de mobilisation vers le projet professionnel.

“Avenir Jeunes" sera désormais organisé autour de deux programmes : les espaces dynamique insertion et les pôles de projets professionnel. “Nous renforçons également les obligations des organismes de formation envers les jeunes et en ce qui concerne les EDI, nous passons au régime de la subvention afin d'avoir une plus grande souplesse et une facilité de cofinancement pour ces structures", précise Emmanuel Maurel, pour qui “la simplification d'Avenir Jeunes était essentielle, car ce dispositif permet chaque année à plus de 20 000 jeunes en insertion d'entrer en formation". Avenir Jeunes sera intégré au service public régional de la formation.

Dans les É2C

Autre mesure adoptée, le doublement des places dans les huit Écoles de la deuxième chance de la Région, avec un objectif de 2 400 places ouvertes en 2011. “Nous n'allons pas créer de nouvelles écoles, mais nous allons accompagner le renforcement de la capacité d'accueil des structures tout en conservant leurs spécificités", explique le vice-président. Également prévue, la création d'un comité de pilotage des Écoles de la deuxième chance, qui réunira tous les financeurs des structures. Emmanuel Maurel aimerait, à ce titre, que “les Conseils généraux, principaux financeurs des É2C, soient intégrés dans leurs conseils d'administration". Quant à l'ouverture de celle des Hauts-de-Seine, située à Clichy-la-Garenne, le vice-président souhaite qu'elle “se fasse rapidement". Les Écoles de la deuxième chance seront elles aussi intégrées au service public régional de la formation, qui a vocation à “intégrer l'ensemble des actions de formation financées par la Région", souligne le vice-président.

Transports

Plusieurs mesures concernent les transports, car “lors de mes visites dans les différentes structures de la Région, les jeunes n'ont pas cessé de me dire que les transports étaient un frein à la formation et à l'emploi, avec le logement et les places en crèche", relate Emmanuel Maurel. C'est pourquoi a été votée, à titre expérimental, la gratuité des transports pour les jeunes en insertion, “car les chèques mobilité, d'une valeur de 4 à 8 euros, permettent de se déplacer ponctuellement, mais ne suffisent pas sur une longue période de formation ou de recherche d'emploi". La mise en place de cette gratuité relevant du Stif[ 1 ]Syndicat des transports d'Île-de-France. www.stif.info , Jean-Paul Huchon a été mandaté pour mener les discussions au sein de l'organisation.

La délibération du 18 juin a également posé les principes du chèque permis de conduire, préalablement adopté en 2009 et qui consiste en un cofinancement de 600 euros maximum par permis. Seront prioritaires les jeunes franciliens de 16 à 25 ans suivis par une Mission locale dont la situation sociale ne permet pas l'autofinancement de la totalité du permis et dont le projet professionnel nécessite un permis de conduire.

Notes   [ + ]

1. Syndicat des transports d'Île-de-France. www.stif.info