La Picardie lance la troisième formation française en “maintenance éolien"

Par - Le 01 octobre 2010.

En octobre, 16 demandeurs d'emploi picards débuteront une formation “maintenance éolien" s'inscrivant dans le cadre du “Parcours vers l'emploi", dispositif initié en 2006 par la Région. En contrepartie, les entreprises s'engagent à embaucher les stagiaires à la fin de leur formation.

La Picardie étant “la première région de France en puissance éolienne installée sur le territoire et en potentiel, les besoins des entreprises en main-d'œuvre formées sont très importants, explique Christophe Porquier, vice-président en charge de l'éco-développement, énergie, climat au sein du Conseil régional. Or, les personnes recrutées étaient formées à Nîmes ou à Charleville-Mézières. Nous avons donc décidé d'initier une formation spécifique".

Cette dernière, qui compte 474 heures de cours et 400 heures en entreprise, est très spécifique, comme l'explique Frédéric Leprêtre, directeur de la formation à la Région : “Elle prépare à un métier qui n'existait pas, qui regroupe des compétences d'autres métiers et certaines tout à fait spécifiques, telles que le travail en hauteur ou encore... la maîtrise de l'allemand, car 80 % des éoliennes proviennent de ce pays, et de l'anglais, qui est la langue parlée sur les chantiers." Les profils recherchés sont donc précis et pour le lancement de cette formation, seize places sont disponibles. Le dispositif coûte 116 000 euros, dont 87 000 sont financés par la Région. Le solde devrait être financés par le Conseil général. Actuellement, cinq entreprises se sont engagées définitivement dans le projet, et quatre autres sont en cours de signature.

Toutefois, pour former au travail sur les éoliennes, il faut être habilité, suivant une norme allemande. Le lycée La Providence d'Amiens, où sera dispensée la formation, ne l'étant pas encore, la Région travaille en partenariat avec le centre de formation agréé de Charleville-Mézières, où les stagiaires iront passer quelques semaines. “L'objectif étant que le lycée obtienne à terme cet agrément pour ensuite former un cluster d'organismes de formation qui travaillent en Picardie", précise Frédéric Leprêtre.