Lorraine - Dispositif “Métiers d'art" : une formation individualisée et spécifique

Du 29 mars au 2 avril s'est tenu un séminaire sur les métiers d'art à Nancy, organisé par le groupement d'intérêt public Formation tout au long de la vie, qui regroupe les Gréta de Lorraine. Cinquante stagiaires ébénistes, tapissiers, menuisiers, sculpteurs, tailleurs de pierre, couturières, verriers ou encore céramistes ont eu l'occasion de rencontrer les professionnels du secteur. L'Afpa de Verdun (55) et le Cerfav ^{[ 1 ]}Centre européen de recherches et formation aux arts verriers. de Vannes-le-Châtel (54) étaient également présents.

Le dispositif “Métiers d'art", financé par le Conseil régional, propose aux stagiaires des formations longues, généralement de 1 400 heures (réparties sur une année scolaire), avec trois mois de stage en entreprise. Ils sont accueillis au sein des Gréta, parfois à l'Afpa ou dans d'autres organismes de formation, comme le Cerfav, quand c'est nécessaire. Créé voici sept ans, le dispositif comptait quatre stagiaires la première année, puis de douze à dix-huit pendant quelque temps, pour atteindre vingt à vingt-quatre personnes par an depuis deux ans.

Les candidats, souvent informés via le site de la mission “Métiers d'art" du Carif Inffolor ^{[ 2 ]}Voir le site “Lorraine, terre des métiers d'art", doivent avoir trouvé au préalable leur stage en entreprise. Ils doivent ensuite passer devant un jury de professionnels. C'est ainsi que Claire, trente ans, ancienne DRH dans un cabinet de consultants londonien, a décidé de changer de voie, et suit désormais un CAP en tapisserie et en couture. Elle réalise un stage dans une entreprise “haut de gamme", qui travaille à l'international.

“Nous recherchons des personnes dotés d'une très grande motivation, qui ont le goût de la perfection, souligne le coordinateur du dispositif, Olivier Jacquot. D'ailleurs, quand je reçois les candidats en entretien, je commence par les dissuader pour évaluer cette motivation, car ce sont des métiers difficiles." En effet, le chômage dans les métiers d'art est affaire courante. Pourtant, sur les quelque soixante-dix stagiaires qui sont passés par le dispositif, 70 % ont trouvé un travail dans les trois ans, dont 45 % en créant leur propre activité.