Nord-Pas-de-Calais : un nouveau Geiq Métallurgie pour recruter des jeunes en alternance

Par - Le 01 septembre 2010.

La métallurgie ne séduit pas, cela en raison des métiers durs et mal connus. Pourtant, les besoins sont réels. Christian Renard, responsable de l'usine CMP de Dunkerque, spécialisée dans la chaudronnerie lourde, avait, comme ses confrères, des difficultés à recruter. Se basant sur l'expérience de la maison mère de son entreprise, Entrepose Contracting qui appartient à un Geiq BTP, il décide de se lancer en créant début mai 2010 un groupement d'employeurs pour l'insertion et la qualification métallurgie-industrie (Geiq MI).

“Nous avons du mal à trouver du personnel, alors qu'une catégorie de personnes a des talents qui ne demandent qu'à être réveillés", explique Christian Renard, président du Geiq MI. De leur côté, “les PME n'ont pas le temps de s'occuper des recrutements, elles n'ont pas toujours les personnes formées pour le faire. Le Geiq prend le relais pour un coût de revient quasi similaire à celui que dépenserait l'entreprise si elle le faisait en interne. De plus, avec le Geiq, elle bénéficie d'un service complet, qui va au-delà du recrutement. Le Geiq est constamment en veille sur les subventions disponibles, sur les formations existantes", poursuit Christian Renard. La cotisation annuelle est de 100 euros, afin “de ne pas rebuter les petites PME".

L'unique salarié du Geiq travaille en partenariat avec Pôle emploi, les Maisons de l'emploi, les Missions locales, et un réseau d'une quarantaine d'organismes de formation. Si le Geiq MI a vocation à s'autofinancer, il bénéficie pour l'instant des financements d'Entrepose Contracting et d'une aide de l'UIMM.
Les entreprises adhérentes, pour l'instant au nombre de huit pour un objectif d'une centaine à terme, donnent leurs besoins en personnel au Geiq MI qui s'occupe du recrutement, de l'organisation de la formation et du suivi administratif. Pendant le temps de la formation, le stagiaire est salarié du Geiq MI. Le temps de la formation, qui peut durer de six à vingt-quatre mois et prend souvent la forme de l'alternance. Un double tutorat est mis en place : en formation et en entreprise.

Mais le but est bien évidemment d'amener les stagiaires vers l'emploi. Christian Renard explique ainsi que sur personnes recrutées par les 122 Geiq existants en France, “70 % sont toujours présents dans l'entreprise six mois après leur formation". Le Geiq MI s'est fixé un objectif de 30 contrats d'ici la fin de l'année, pour atteindre 200 à 300 contrats par an quand il aura atteint son rythme de croisière.