“Nous allons faire de Cap métiers la porte d'entrée aquitaine pour l'orientation et la formation" Catherine Veyssy, nouvelle vice-présidente en charge de la formation professionnelle en Aquitaine

Catherine Veyssy est également adjointe au maire de Lormont (Gironde), chargée de l'emploi et de la formation. Précédemment vice-présidente du Conseil régional en charge de la politique de la ville, elle a travaillé sur des actions de formation en direction des publics des quartiers prioritaires.

Par - Le 01 mai 2010.

Votre action va-t-elle s'inscrire dans la continuité ?

Tout à fait. Le dernier mandat a permis de structurer l'action du Conseil régional sur la formation professionnelle. Nous avons mis en place une organisation administrative conséquente et développé de nombreux partenariats dont l'aboutissement a été le plan régional de développement de la formation, voté l'année dernière et qui court jusqu'en 2014.

Quelles sont les grandes lignes de ce PRDF ?

L'axe fort est la gouvernance et le partage de l'élaboration de la formation professionnelle avec les acteurs du secteur. L'objectif de ce PRDF est de satisfaire les besoins des entreprises, des publics et des territoires. Cela semble évident ; toutefois, la mise en œuvre de ces principes suppose des partenariats.

Quelles sont à vos yeux les actions essentielles du précédent mandat concernant la formation professionnelle ?

La mise en place de la gratuité pour les formations sanitaires et sociales, et du “revenu social de formation" qui rémunère tout jeune qui suit une formation à hauteur de 400 à 600 euros par mois. Et enfin, pour faire face à la crise, l'accompagnement de 6 000 salariés avec la mise en place de programmes de formations spécifiques.

Quels sont les chantiers auxquels vous souhaitez-vous consacrer ?

Nous travaillons avec la commission économie et nous allons devoir être présents et réactifs pour deux grandes entreprises aquitaines qui ne se portent pas très bien. Nous nous penchons également sur la construction de la ligne grande vitesse (LGV) Bordeaux-Tours, un enjeu en termes d'emploi et de formation. L'échange entre élus locaux est également primordial. Nous organisons le 27 mai une visite dans les chantiers formations de Marmande (Lot-et-Garonne), qui associent les entreprises locales et dont les taux d'insertion dans l'emploi sont élevés.

Quelles sont les actions précises sur lesquelles vous souhaitez vous focaliser ?

Nous allons poursuivre l'accueil et l'orientation des jeunes et des personnes éloignées de l'emploi en renforçant le nombre de places disponibles pour les stages. De même, nous allons poursuivre l'accompagnement des salariés et travailler sur la continuité de leur parcours professionnel. Autre grand chantier : le plan régional de transmission des entreprises. 45 000 entreprises aquitaines verront leur patron partir à la retraite d'ici cinq ans. Avec ces départs, des emplois pourraient disparaître. Nous avons donc mis en place un dispositif qui permet aux salariés de racheter l'entreprise et de suivre des formations pour qu'ils puissent se lancer dans ces défis.
Nous allons également faire de Cap métiers le centre ressources d'Aquitaine concernant l'orientation. Cette structure, créée conjointement par la Région, les partenaires sociaux et l'État, va monter en puissance avec la mise en place d'une plateforme et un déménagement dans des nouveaux locaux. Cap métiers sera la porte d'entrée aquitaine pour l'orientation et la formation.

Envisagez-vous des actions de formations spécifiques au bassin d'emploi Aquitain ?

Oui, notamment en direction de l'éolien, sur l'éco-construction puisque nous avons la forêt des Landes, et sur l'“e-tourisme".