Un chantier-école “Métiers du composite" pour restaurer une coupole d'astronomie à Bordeaux

Quatre femmes et huit hommes ont eu la tête dans les étoiles tout l'été. Dans le cadre d'un chantier-école “Métiers du composite", ils ont débuté le 21 juin dernier la restauration d'une coupole d'astronomie appartenant à l'association Jeunes Science Bordeaux, “une très vieille association bordelaise, qui est un laboratoire de vulgarisation scientifique, et dont la coupole, au fil des années, a beaucoup souffert", explique Catherine Veyssy, vice-présidente en charge de la formation professionnelle au Conseil régional d'Aquitaine.

Dans six mois, les douze stagiaires seront ainsi titulaires du titre professionnel de “stratifieur multiprocédés en matériaux composites", souligne-t-elle. La vice-présidente a travaillé en partenariat avec le Centre d'information sur le droit des femmes (CIDF) : “La présence de femmes sur ce chantier est une réelle avancée, car ces métiers sont très masculins." Des jeunes, des bénéficiaires du RSA, le chantier-école regroupe des stagiaires d'horizons différents. “Les chantiers-écoles ont de réels bienfaits pour ses personnes, ils leur permettent de reprendre confiance en eux, et, pour la plupart, d'obtenir une première qualification qui sera un levier vers l'emploi ou une autre formation", poursuit Catherine Veyssy.

Le chantier-école “Métiers du composite", mis en place par l'association Jeunes Science Bordeaux et l'entreprise IFI Peinture, a bénéficié de plusieurs financeurs, en raison de l'hétérogénéité des publics : le Conseil général pour les bénéficiaires du RSA, la Direction régionale aux droits des femmes et à l'égalité (DRDFE), la mairie de Bordeaux, l'association Jeunes Sciences Bordeaux elle-même à hauteur de 5 500 euros, et la Région, qui supporte 57 % du coût total de 112 000 euros, soit 64 000 euros.

Ce chantier-école s'inscrit dans le dispositif “Chantier-école qualification deuxième chance" mis en place en décembre 2009 par la Région. Actuellement, 18 chantiers-écoles sont en cours de réalisation en Aquitaine, et, d'ici la fin de l'année, ce nombre devrait monter à 25 ou 30, pour permettre à 500 stagiaires de se former. Un dispositif dont le coût s'élève à 1 million d'euros pour la Région. Pour Catherine Veyssy, outre leur fonction d'insertion, les chantiers-écoles sont aussi “un prétexte pour relancer des dynamiques locales. Il faut être à l'écoute des territoires, car il y a toujours une volonté locale. C'est d'ailleurs l'un aspects de la formation professionnelle où les élus locaux se sentent vraiment concernés, car ils constatent qu'eux aussi peuvent peser sur la formation professionnelle". Et la vice-présidente de conclure : “Les chantiers-écoles sont une autre façon de travailler ensemble."