Saintronic, lauréat des Trophées innovation-formation de Poitou-Charentes

Par - Le 01 mars 2011.

Si Saintronic a été distinguée par la remise d'un Trophée innovation-formation par le Conseil régional de Poitou-Charentes le 10 février, lors du 6e Forum Emploi Formation qui s'est déroulé à Poitiers (voir notre article), ce n'est pas par hasard. Cette entreprise de sous-traitance industrielle, spécialisée dans la tôlerie et l'intégration électronique, a fait preuve de réactivité quand elle a été touchée par la crise au deuxième semestre 2009.

“Nous avons perdu 40 % de chiffre d'affaires entre 2008 et 2009, et de plus, nous avions observé un changement de la vision de nos clients qui se positionnaient différemment sur nos produits", explique Sophie Lagugne, responsable qualité et formation au sein de l'entreprise. L'équipe de direction décide alors d'un “plan de sauvegarde de l'emploi", qui conduisit au départ de 40 volontaires (dont 10 en retraite), mais aussi de “remettre l'homme au cœur de l'entreprise" via un projet d'entreprise qui deviendra “Saintronic 2.0". Avec une phase de consultation du personnel. “Sur les 224 salariés sollicités, seuls 23 refusèrent de participer", poursuit Sophie Lagugne. Ils ont été réunis en 23 groupes de 12, menés par 10 pilotes, de tous niveaux et de tous services, tous volontaires. “Cela représente plus de 1 000 heures de consultation", souligne la responsable qualité et formation. Puis une synthèse a été remise à la direction, dont ont découlé le plan de formation 2011 (actions sur la polyvalence, sur le management, sur les compétences clés perdues suite aux départs), mais aussi, donc, Saintronic 2.0.

Ce projet consiste à poursuivre le travail sur douze thèmes, dont neuf sont issus de la synthèse de la consultation collective et trois du plan stratégique élaboré par la direction (reconnaissance en dehors de l'argent, etc.). La réalisation va durer au moins un an. Sophie Lagugne est satisfaite de l'initiative, mais met en garde : “Le diagnostic a suscité énormément d'attente de la part des salariés. Ils attendent beaucoup de la direction et pas forcément d'eux-mêmes, or cette reconstruction ne peut fonctionner que si nous travaillons tous ensemble." Cette nouvelle phase devrait durer 1 000 heures supplémentaires.