Lorraine : 35 demandeurs d'emploi formés en contrat de professionnalisation pour la LGV Est

Par - Le 16 mai 2011.

Tout est parti de la volonté du Réseau ferré de France, qui a souhaité inclure dans la réalisation du chantier de la LGV Est (ligne à grande vitesse) une clause d'insertion qui favorise les personnes les plus éloignées de l'emploi. C'est ainsi que 500 000 heures d'insertion, soit 100 équivalents temps plein, ont été dégagées pour être proposées à des demandeurs d'emploi. Partant de ce souhait, le Réseau ferré de France a contacté la Région Lorraine, qui a la capacité et les dispositifs pour mettre en place ces clauses d'insertion.

“Tout s'est fait très vite, le RFF nous a contacté fin novembre, et en un mois nous avions des candidats", explique Laurence Demonet, vice-présidente en charge de la formation professionnelle en Lorraine. Pôle emploi, la MDE de Sarrebourg, le Relais emploi chantier (organisme qui travaille sur les clauses d'insertion pour l'Alsace et la Lorraine), ont tous été mobilisés par la Région. Les contrats sont signés avec les entreprises de travaux publics intervenant sur le chantier, soit le groupe NGE et Valérian.

Sur 49 candidats, 35 ont poursuivi l'aventure. Certains ont choisi de travailler via l'intérim, d'autres ont abandonné. Ceux qui sont restés ont ensuite bénéficié de six semaines de formation en alternance avec l'Afpa de Sarrebourg, tout en commençant déjà à travailler sur le chantier de la LGV. “Le sas travaux public est un vrai plus, dans cette action. Il permet aux demandeurs d'emploi de se remettre en confiance, de voir si le métier leur plaît, et d'apprendre les premières bases avant de débuter leur contrat de professionnalisation", poursuit Laurence Demonet.

Si le chantier de la LGV est censé être terminé en 2014, les salariés sont malgré tout embauchés en CDI et seront amenés à se déplacer dans le sud de la France pour la réalisation d'autres chantiers importants. “Dans le cadre du sas, nous les avons fait travailler de part et d'autre de la Lorraine pour voir si cela leur convenait, et pendant leur contrat de professionnalisation, les salariés vont être amenés à bouger. Nous leur demandons d'être mobiles", insiste la vice-présidente.

Et d'ajouter : “Il n'est pas toujours possible d'anticiper, ou très peu. Le dispositif proposé par la Région permet une grande réactivité. À chaque fois que des opportunités comme celles-ci se présentent, il faut être prêts." Au terme de ces contrats en alternance, 10 seront conducteurs, 14 canalisateurs et 11 coffreurs.