Le CPRDFP de Haute-Normandie priorise l'AIO et l'adaptation de la formation aux territoires

Par - Le 16 septembre 2011.

Le contrat de plan régional de développement des formations professionnelles (CPRDFP) de Haute-Normandie a été voté le 30 mai. Comme en Basse-Normandie (vote le 4 juillet, voir notre interview), les partenaires avaient commencé à travailler très tôt à la préparation du document.

En effet, Hélène Ségura, vice-présidente en charge de la formation professionnelle au Conseil régional de Haute-Normandie, se souvient que la préparation du CPRDFP “est le premier chantier auquel je me sois consacrée, dès le printemps 2010, avec une volonté de ne pas faire une synthèse des contributions, mais de construire quelque chose ensemble".

Trois plénières ont été organisées au sein du CCREFP en septembre, pour évoquer la co-construction du document, créer une commission spécifique et associer le Crefor (Carif-Oref) aux travaux. En novembre, douze thématiques ont été retenues et deux ateliers par thématique ont été organisés. “Nous avons compté environ quatre cents participants", se félicite la vice-présidente. En janvier, les services de la Région ont réalisé la synthèse des ateliers pour confirmer que les partenaires étaient en phase sur les sujets.

C'est ainsi qu'ont donc été définies les grandes lignes du CPRDFP de Haute-Normandie, qui consiste, premièrement, à “exprimer la double entrée de la formation en tant que réponse à l'attente des personnes, mais aussi à celles des entreprises et de leur besoin en compétence". Vient ensuite l'amélioration du niveau de qualifications, la Haute-Normandie étant “un peu en deçà de la moyenne nationale". Les acteurs de la formation professionnelle ont également rappelé la nécessité de s'occuper de tous les publics et de travailler davantage ensemble.

Le CPRDFP contient dix fiches-actions, mettant notamment l'accent sur l'expression des besoins des acteurs professionnels, l'importance de l'AIO et de la professionnalisation des salariés. L'apprentissage a été plébiscité, avec une volonté de limiter les ruptures de contrats. La Cité des métiers est désignée chef de file de l'AIO. Une fiche-actions concerne la qualification des jeunes, en lien avec un autre projet, le “contrat d'accès à la qualification" pour des jeunes sortis du système scolaire sans diplôme : une formation pré-qualifiante puis qualifiante en douze ou dix-huit mois. La VAE, la gouvernance et les formations sanitaires et sociales constituent autant de fiches-actions, comme cette autre qui désigne le Crefor comme expert du CPRDFP et lui accorde la mission d'évaluation. Enfin, la dernière est consacrée à la place des territoires. Hélène Ségura, dont c'est le premier mandat, est satisfaite de ce CPRDF et note que “tout le monde a joué le jeu".