Rhône-Alpes : le Prao réalise la première analyse des parcours de VAE dans la région

Le Carif-Oref de Rhône-Alpes publie chaque année un tableau de bord de la VAE dans la région. Mais si ces études permettent de décrire l'activité des Points relais et des valideurs, elles ne permettent pas d'avoir une connaissance fine des parcours, les étapes d'une VAE n'étant pas réalisée sur une année civile. En 2005, la commission VAE du CCREFP a adopté le suivi des parcours. C'est ainsi que le Prao, en partenariat avec le service Études, statistiques et évaluation de la Direccte, a réalisé une étude sur les parcours VAE des Rhônalpins de 2007 à 2009.

L'étude du Prao (Pôle Rhône-Alpes de l'orientation) porte sur les candidats ayant reçu obtenu une décision de recevabilité entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2009, soit 18 941 candidats, ce qui représente 9 % du total national. 90 % de ces candidats ont obtenu sur la période une réponse favorable de la part des certificateurs pour poursuivre leur parcours. À l'issue de ces trois ans, 47 % sont passés devant un jury, et parmi ceux-ci, 60 % se sont vus délivrer une validation totale et 28 % une validation partielle. Seuls 10 % achèvent leur parcours sans aucune validation. Dans ces 10 %, les chômeurs et les non-salariés sont surreprésentés, tout comme les candidats optant pour un diplôme d'État d'éducateur de jeunes enfants ou un diplôme de moniteur-éducateur.

Le plus souvent, le délai entre l'étape de recevabilité et celle de la présentation en jury oscille entre un et deux ans, temps nécessaire pour la rédaction du livret de validation et la constitution des jurys.
La VAE attire massivement des femmes, salariées de 30 à 44 ans, avec une forte proportion de délivrance de certifications relevant des services à la personne. Toutefois, les hommes répondent plus au critère de recevabilité. Les chômeurs représentent quant à eux 18 % des candidats ayant eu une décision positive de recevabilité, ce qui est beaucoup plus que leur poids dans la population active. Mais ils sont proportionnellement moins certifiés que les salariés au terme de leur VAE.

Enfin, les candidats sollicitent rarement un Point relais conseils : ils ne sont que 16 %. Toutefois, les chômeurs sont 34 % à les consulter.