Accompagnement et insertion des demandeurs d'emploi : les recommandations du CESR de Basse-Normandie

Par - Le 01 février 2011.

Le Conseil économique et social régional de Basse-Normandie s'est saisi de la question des dispositifs mis en place pour la formation des demandeurs d'emploi. Daniel Jamme, vice-président du CESR, a présenté le rapport de l'institution fin 2010. “Le CESR a décidé de s'autosaisir suite à un constat : la fusion de l'ANPE et des Assedic, la généralisation des appels d'offres sur les achats de formations, la nouvelle loi sur la formation tout au long de la vie et le peu de place faite à Pôle emploi sur les actions de formation de moyenne et longue durée", explique Daniel Jamme.

Le CESR reconnaît une “culture commune" des acteurs de la région sur l'information et l'orientation, notamment grâce à la signature d'une chartes régionale de l'information et de l'orientation, par 22 branches et la Région. Toutefois, le rapport parle encore de “maquis" et préconise un numéro vert qui serait géré par l'Errefom, le Carif Bas-Normand.

Si la Région a voté la mise en place d'un SPRF en 2009, le CESR “attend la première action concrète, car pour l'instant, nous sommes restés au stade des principes".

Le rapport du CESR préconise ainsi une meilleure gouvernance, avec un comité de coordination régionale pour l'emploi et la formation professionnelle (CCREFP) plus affirmé, dans lequel les partenaires sociaux auraient une place réelle. “Il faut une vraie gouvernance régionale. Beaucoup de choses sont encore décidées au niveau national, que ce soient en termes de choix des dispositifs, de financements ou encore... de comptes à rendre", pointe affirme Daniel Jamme, pour qui il est “essentiel d'avoir une bonne coordination afin que la Région et Pôle emploi ne proposent pas les mêmes formations".

Pour le CESR, est essentiel de privilégier les actifs sans emploi, notamment via les CTP et les CRP. “Il faut leur proposer des formation individuelles et longues en vue d'une reconversion, et il nous semble fondamental que Pôle emploi finance ces actions de formation afin que ce moment, qui est une épreuve difficile, soit une opportunité pour changer de métier", insiste Daniel Jamme. Et de conclure : “Élaborer un parcours est difficile, le sécuriser l'est encore plus."

QUI SONT LES DEMANDEURS D'EMPLOI BAS-NORMANDS ?

En juillet 2010, on comptait 88 644 demandeurs d'emploi, dont 50,9 % de femmes, et 49,1 % d'hommes, avec une forte représentation de jeunes de moins de 26 ans (19,6 %, contre 16,2 % au niveau national). Cette région se caractérise par une part plus importante des catégories B et C. Enfin, le niveau de formation est un peu moins élevé que la moyenne, avec 65,7 % des demandeurs d'emploi déclarant un niveau inférieur ou égal à V.